De tête en cape

Balkis Moutashar

danse

5 ans +

Jeune public

0:50

8 tarif unique

ME 29 JAN

19:00

théâtre charles dullin

JE 30 JAN 10:00

JE 30 JAN 14:30

théâtre charles dullin

Dans un espace blanc, deux danseurs parés de costumes étonnants s’amusent à brouiller les pistes : sont-ils des animaux, des princesses ou des super-héros ? Au fil de la pièce, leurs déguisements se transforment joyeusement, jouant d’associations étranges et imprévues, laissant apparaître tantôt une princesse à tête de grenouille, tantôt un superman aux pattes d’ours… Bizarre, vous avez dit bizarre ? Entraînant le public dans ce ballet composite sur le thème du changement d’identité, Balkis Moutashar imagine une danse libre. Entre culture pop et tradition carnavalesque, cet extravagant rituel dansé joue avec l’anatomie comme avec les conventions sociales. Libérateur !

 

LA PRESSE EN PARLE

« Balkis Moutashar s’empare du costume comme mode de transformation, d’imprégnation, de révélation. Des archétypes des univers enfantins, elle exprime, détourne et mélange l’image, le geste et le sens, prouvant que l’habit ne fait pas le moine. L’occasion intelligente de retrouver grenouilles, super héros et autres ours… comme vous ne les verrez plus jamais ! »

Ballroom

Balkis Moutashar chorégraphie

Sonia Darbois, Maxime Guillon Roi-Sans-Sac jeu

Christian Burle costumes
Samuel Dosière création lumière
Géraldine Foucault et Pierre Damien Crosson création sonore
Claudine Bertomeu scénographie
Alexandre Martre régisseur de tournée
Pascale Cherblanc développement de la Cie / diffusion
Léa Jousse
chargée d’administration

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Production Cie Balkis Moutashar – association Kakemono

Coproduction Ballet National de Marseille (dans le cadre de l’accueil studio 2018) ; Compagnie Système Castafiore (Grasse) ; la fabrique Mimont (Cannes).

Avec le soutien de Scènes & Cinés, Scène conventionnée Art en territoire – territoire Istres Ouest Provence / KLAP Maison pour la danse à Marseille.

Pour ce projet, la compagnie Balkis Moutashar a reçu l’aide de la DRAC Provence-Alpes-Côte-d’Azur, de la Région Sud, du Département des Bouches-du-Rhône et de la Ville de Marseille.

De tête en cape

 

Première création d’un diptyque autour du vêtement, du costume, et de leur pouvoir de transformation du corps, De tête en cape brouille les catégories, et propose au jeune public une danse à la fois joyeuse et un peu étrange, miroir de nos identités multiples et en perpétuel mouvement.

 

Incontournables atours du corps enveloppant nos gestes et nos mouvements, vêtements et costumes parent, protègent, transforment et découpent le corps, jouant avec l’anatomie comme avec les conventions sociales, objets d’analyse autant que d’éblouissement. Gardant de ses années de music-hall une attention particulière aux costumes de scènes et à leur pouvoir de transformation du corps, Balkis Moutashar décide de plonger ses recherches chorégraphiques dans cet univers foisonnant, entamant un cycle de deux créations pensées en diptyque. De tête en cape est la première étape de ce cycle, en direction du jeune public. S’intéressant au costume comme travestissement et vecteur de transformation de l’identité, les déguisements d’enfants sont apparus à la chorégraphe comme une porte d’entrée à la fois évidente et savoureuse dans cet univers, tant la pratique est quasiment universelle, et le jeu essentiel. Les enfants qui se déguisent en super-héros, en animaux ou en princesses sont en effet toujours en même temps en train de s’inventer eux-même, de se prêter des qualités qu’ils n’ont pas encore, comme pour dessiner un horizon vers lequel se mettre en chemin. Et c’est à cet endroit que la chorégraphe veut jouer avec eux, leur proposant son propre dessin de cet horizon, à la fois joyeux et un peu étrange. Elle met donc en jeu quatre figures populaires : deux animaux familiers de l’imaginaire des enfants, un ours et une grenouille, et deux « archétypes » sociaux, superman et une princesse, qui empruntent aux contes traditionnels comme à l’univers de la bande dessinée. Inspirée par les processus d’inversion des catégories à l’oeuvre dans les traditions carnavalesques, où les hommes s’habillent en femmes, les femmes en hommes et les humains en animaux, elle imagine un monde de transformations permanentes, peuplé de figures hybrides et toujours mouvantes, qui se recomposent et se renversent en permanence, s’émancipant de leur condition pour troubler les grandes dualités de nos identités sociales (humain/animal, masculin/féminin, réel/imaginaire, mais aussi faible/puissant, effrayant/rassurant..). La chorégraphe trouve alors dans cette pièce un terrain privilégié pour continuer les recherches sur le mouvement qu’elle ne cesse de creuser depuis ses premiers travaux : quel mouvement porte-t-on sur une scène aujourd’hui, et comment fabrique-t-on une danse ? Convoquant ici mouvements d’animaux et gestes emblématiques de ces figures populaires, elle continue donc à développer ses outils d’écriture chorégraphique – les décompositions, dissociations, accumulations, demi-corps… pour écrire une danse composite, incongrue mais entrainante, qui raconte la diversité, et la joyeuse complexité de nos identités toujours multiples. Une danse singulière et transgressive, qui nous apprend que ce que l’on croit connaître est relatif et peut-être renversé, gagnant en liberté ce que l’on a perdu en certitudes.

La compagnie Balkis Moustashar

La compagnie Balkis Moutashar / association Kakemono a été fondée en 2009 à Marseille par la chorégraphe et danseuse Balkis Moutashar.

Passionnée par le geste sous toutes ses formes, la question de l’écriture du mouvement est centrale dans son travail : quels mouvements porte-t-on sur la scène aujourd’hui ? Quelle est leur histoire, leur origine ? Comment les relier aux autres mouvements du monde, et que disent-ils de notre humanité, de nos identités contemporaines ?

Sa danse s’adresse à un large public, elle est à la fois expérimentale et populaire.

 

Elle a crée 6 yeux, un visage et deux pieds (pour le moment) et Lautrétranger en 2009, Les portes pareilles en 2013, Intersection et Shirley en 2016, et commence à la suite de cette dernière pièce un cycle de créations sur les vêtements, les costumes et leur pouvoir de métamorphose : elle crée la pièce jeune public De tête en cape en 2019, et le dyptique Attitudes habillées – les Soli et Attitudes habillées – le Quatuor en 2020.

Elle a crée en 2023 Rien d’exceptionnel pour Vive le Sujet ! Tentatives au festival d’Avignon, et Climal, un projet autour de notre relation aux animaux composé d’un film documentaire et d’une pièce pour le plateau.

Ses créations sont diffusées en France dans de nombreux théâtres et festivals, et elle a été artiste associée au théâtre Louis Aragon à Tremblay-en-France en 2022. La compagnie est conventionnée par la DRAC Provence-Alpes-Côte-d’Azur depuis 2021.