Nos paysages mineurs / En finir avec leur histoire

Marc Lainé 

Affirmant une écriture résolument « pop » et une démarche transdisciplinaire, Marc Lainé, scénographe de formation, croise dans ses mises en scènes le théâtre, le cinéma, la musique live et les arts plastiques. Ses premiers spectacles s’inspirent de textes de l’auteur britannique Mike Kenny : La Nuit électrique, nommé aux Molières 2009, puis La nuit, un rêve féroce. À partir de 2010, Marc Lainé crée sa propre compagnie, La Boutique Obscure, et écrit désormais ses spectacles, dont les textes sont publiés chez Actes Sud-Papiers. Il présente d’abord un cycle sur les grandes figures de la culture populaire américaine : Norman Bates est-il ? ; Break Your Leg ; Just For One Day ! Les créations suivantes inaugureront des collaborations musicales et scéniques avec Moriarty, Bertrand Belin ou encore le groupe Valparaiso. Depuis janvier 2020, Marc Lainé est directeur de La Comédie de Valence.

Nos paysages mineurs

Dans les années 70. Un homme et une femme se rencontrent dans un compartiment de train, filmé en direct.
Le voyage va durer une heure.
Le voyage va durer sept ans.
La pièce donne l’impression d’une continuité dialoguée, mais à chaque fois que le train passe dans un tunnel, le récit connaît une ellipse temporelle, pour retrouver le même couple à un autre moment de sa vie.
Ils sont issus de deux milieux sociaux opposés et leur histoire d’amour ressemble à une révolution ratée.
Ce voyage en train se situe dans un espace indéterminé et mouvant entre Paris et une petite ville de province. Il raconte aussi la traversée de paysages mineurs, de paysages qu’on oublie trop souvent de contempler.

En finir avec leur histoire

On retrouve Liliane et Paul, les deux personnages de Nos paysages mineurs, en 1992, seize ans après leur rupture.

Poursuivant ses recherches à la croisée du théâtre et du cinéma, Marc Lainé s’appuie sur cette histoire de couple, intime et intimiste, pour dresser un portrait tendre et nuancé de la génération des « boomers », passés de l’exaltation de Mai 68 aux lendemains qui déchantent.