Palmyre, les bourreaux

Ramzi Choukair / Cie Kawaliss

théâtre

13 ans +

1:15

en arabe syrien surtitré

25 / 12 réduit / 8 – 15 ans / 18 carte malraux

JE 14 NOV 20:00

rencontre avec le metteur en scène

VE 15 NOV 20:00

théâtre charles dullin

Pendant de trop nombreuses années, Palmyre a abrité la plus terrible des prisons syriennes. Dissidente, Fadwa y a été incarcérée, arrêtée par son propre frère, haut gradé des renseignements. Tout comme elle, Samar, actrice engagée dans la révolution, a été accusée de financer le terrorisme et emprisonnée. Loin de l’horreur et de leurs bourreaux, toutes deux témoignent de ce qu’elles ont vécu. Partageant la scène avec des survivants et des comédiens, elles tentent de comprendre leurs tortionnaires. Comment en sont-ils arrivés là ? Peuvent-ils être considérés, à leur tour, comme des victimes du régime ? Dans Palmyre, les bourreaux, dernier volet d’une trilogie dédiée aux récits d’anciens prisonniers du régime syrien, Ramzi Choukair questionne avec une grande délicatesse les notions de pardon et de justice.

Ramzi Choukair texte et mise en scène

Ramzi Choukair, Fadwa Mahmoud, Riyad Avlar, Samar Kokash, jeu
Abdalmenem Adwan
musicien oud

 

Céline Gradit collaboration artistique
Omar Aljbaai assistanat à la mise en scène
Franck Besson création lumière
Ayman Nahle vidéo
Céline Gradit et Ramzi Choukair traduction en français
Annamaria Bianco traduction en italien
Charles Hadri régie générale et lumière
Sophie Blanc administration de production

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Production Châteauvallon-Liberté, scène nationale ; Cie KAWALISS

Coproduction ExtraPôle Provence-Alpes-Côte d’Azur* ; Châteauvallon-Liberté, Scène nationale ; La Criée, Théâtre national de Marseille ; Bonlieu, Scène nationale Annecy ; Anthéa-Antipolis, Théâtre d’Antibes ; Napoli teatro festival international ; Théâtre du Bois de l’Aune, Aix en Provence ; 3 bis f – Centre d’arts contemporains d’intérêt national à Aix-en-Provence, Résidences d’artistes arts visuels & arts vivants

*Plateforme de production soutenue par la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur rassemblant le Festival d’Avignon, le Festival de Marseille, le Théâtre National de Nice, La Criée – Théâtre national de Marseille, Les Théâtres – Marseille, Aix-en-Provence, Anthéa-Antipolis Théâtre d’Antibes, Scène nationale Châteauvallon-Liberté et la Friche la Belle de Mai

Avec le soutien du Ministère de la Culture – DRAC PACA ; Région SUD ; Département des Bouches-du-Rhône ; Fonds euro-méditerranéen de défense des Droits de l’Homme ; MENA Prison Forum, an initiative of UMAM Documentation & Research ; Association of Detanees and the Missing in Sednaya Prison – ADMSP

Tournée 2022-2023 Châteauvallon-Liberté, Scène nationale ; Bonlieu, Scène nationale Annecy ; Napoli teatro festival international ; La Criée, Théâtre national de Marseille ; Anthéa-Antipolis Théâtre d’Antibes ; Théâtre du Bois de l’Aune, Aix en Provence ; Festival MENA Prison Forum, Berlin, Allemagne

Présentation

 

Venu en 2018 avec son spectacle X-Adra, puis en 2023 avec Y-Saidnaya, Ramzi Choukair est de nouveau au théâtre Charles Dullin ce soir pour présenter le dernier volet de sa trilogie : Palmyre*, les bourreaux. Ces trois volets constituent une trilogie créée à partir de récits de militants et militantes, anciens prisonniers et prisonnières du régime syrien, portés au plateau par les protagonistes eux-mêmes et des comédiens. Chaque pièce questionne sous un angle différent le rôle de la justice dans notre société. Entre réalité et fiction, Palmyre, les bourreaux est un spectacle où les langues et les cultures se mêlent, une polyphonie de témoignages et d’histoires, qui forgent l’écriture et la construction dramaturgique de ce troisième volet. En Syrie, la prison est la pièce maitresse d’un dispositif qui instaure partout la peur. Ici, se faire arrêter c’est devenir coupable. En 1992, bien avant le début de la révolution, le régime de Hafez Al-Assad emprisonne Fadwa Mahmoud en raison de ses opinions dissidentes. C’est son propre frère, haut gradé dans les services de renseignement du régime, qui vient procéder à son arrestation. Elle restera en détention pendant 2 ans, dont 14 mois à l’isolement dans une cellule située au-dessous du bureau de son frère. Ce même frère montera un faux dossier d’accusation d’espionnage contre Riyad, étudiant turc venu étudier l’arabe à Damas, qui sera condamné à perpétuité. Samar, actrice engagée dans la révolution, est accusée de financer le terrorisme et incarcérée. Alors qu’elle avait renoncé à jouer, elle décide de poursuivre son engagement en témoignant sur scène. À la manière d’un conteur des mille et une nuits, Ramzi ouvre chaque histoire sur une autre. Ensemble, ils interrogent les rapports des survivants avec leurs tortionnaires, émanation du régime dictatorial syrien. Comment ces derniers en arrivent-ils à de telles violences ? Peuvent-ils être considérés, à leur tour, comme des victimes du régime ?

 

*Palmyre est une prison située à Tadmor (Palmyre), en Syrie. Au cours des années 1980 et 1990, elle est la principale prison utilisée par le régime de Hafez Al-Assad pour enfermer les opposants politiques, principalement des membres des Frères musulmans, ainsi que des communistes. Des milliers de personnes y trouvent la mort, sous la torture, lors d’exécutions capitales ou pendant le massacre du 27 juin 1980. Fermée en 2001, puis rouverte en 2011, la prison est détruite le 30 mai 2015 par les djihadistes de l’État islamique.

 

 

Les 2 premiers volets

 

Le premier volet de la trilogie, X-Adra, met en scène six anciennes détenues politiques syriennes exilées en Europe. Militantes de l’opposition dans les années 80 ou jeunes activistes de la révolution de 2011, toutes ont été incarcérées dans les geôles du régime, principalement dans la prison d’Adra. Dans une narration polyphonique portée par leurs témoignages, leur présence sur scène incarne ce qu’elles partagent de plus précieux : leur combat pour la liberté et l’émancipation. Le second volet, Y-Saidnaya, tente de décrypter l’organisation sociale mise en place par le régime pour maintenir le peuple syrien dans un état léthargique et ainsi asseoir son pouvoir, jusqu’aux soulèvements de 2011. Ce sont aussi les équilibres politiques de l’ensemble de la région qui sont en cause.

 

Ramzi Choukair

 

Comédien et metteur en scène de nationalité franco-syrienne, Ramzi Choukair est né le 12 juin 1971 à Beyrouth au Liban. Il vit actuellement à Marseille, en France. Il est diplômé de l’Institut Supérieur d’Art Dramatique de Damas (section jeu). En 2001, il obtient un D.E.A. d’Art du spectacle à Paris VIII. En 2010, dans la continuité de précédentes collaborations avec le théâtre Jean-Vilar de Vitry sur Seine, il créé le festival Al Wassl plateforme / Arts Méditerranée. De 2011 à 2013, il intervient comme conseiller artistique sur le projet des dramaturgies arabes contemporaines de la Friche la Belle de Mai à Marseille. Al-Zîr Sâlem et le Prince Hamlet, qu’il adapte à partir de deux textes, l’un oriental, l’autre occidental, est sa première mise en scène. Le spectacle est créé et joué au cours de la saison 2002-2003 au Palais al-Azem de Damas et en 2005 à l’Opéra de Damas ainsi qu’au Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine, puis à Amman, Alep et Dubai entre 2005 et 2007. En 2007, il adapte deux textes d’Aristophane et crée L’assemblée des femmes avec des acteurs masculins et un choeur d’interprètes sourds-muets au Théâtre National Al Hamra de Damas. Le spectacle est présenté l’année suivante à Damas et au Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine. En 2018, il créé X-Adra à la Filature – Scène Nationale de Mulhouse avec six anciennes détenues politiques syriennes. La tournée se poursuit en 2018 et 2019 avec 13 représentations en Allemagne, en France, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Comme comédien, il joue aussi bien en Syrie qu’à l’international. Dans le spectacle monté à partir de l’épopée de Gilgamesh, Gilgamesh, mis en scène par Pascal Rambert à la Citadelle de Damas en mars 1998 et repris au Festival d’Avignon en juillet 2000. En 2009-2010, il joue dans Hiroshima mon amour, mis en scène par Julien Bouffier. En 2011, il travaille sous la direction de Tim Suppl dans Mille et une nuits, spectacle en tournée internationale en 2013. Plus récemment, il est acteur dans Anéantis de Sarah Kane sous la direction de Myriam Muller (2018), dans The Factory de Mohamad Al Attar, mis en scène par Omar Abu Saada (2018). En 2016 il obtient le prix Helen Hayes du meilleur acteur pour le rôle de Jean-Baptiste dans Salomé, mis en scène par Yaël Farber et créé à Washington en novembre 2015. Le spectacle est recréé en mai 2017 au National Theatre de Londres. Il est également acteur de cinéma, en 2016 dans Arwad de Samer Najari et Dominique Chila (Canada), film présenté en compétition officielle dans plusieurs festivals, notamment à Montréal, Rotterdam, Carthage, ainsi qu’à New York, en Afrique du Sud, en Pologne, en Turquie, en Jordanie et en Finlande. En 2020, il joue le rôle de Sultan Al-Atrash dans From the Mountain, réalisé par Faisal Attrache (USA). Il joue également dans La fracture, de Catherine Corsini, en compétition officielle au Festival de Cannes 2021. En 2022, on le verra à l’affiche de Boy from heaven, réalisé par Tarik Saleh (Suède). Pour la télévision, il joue dans les saisons 2 et 3 du Bureau des légendes (2016/2017).

 
Dans le cadre du festival Migrant’Scène

En collaboration avec Migrant’scène

Partenariat avec Migrant’scène
En arabe syrien
surtitré

rencontre avec le metteur en scène

JE 14 NOV

20:00

À l’issue de la représentation, une rencontre est prévue avec Ramzi Choukair, metteur en scène du spectacle.