Huit sketches ou autant de manières de rire des obstacles qu’hommes et femmes aiment dresser entre eux… Hommage à Ettore Scola, l’un des observateurs les plus incisifs de l’Italie moderne. Son premier long-métrage cerne les multiples facettes des jeux amoureux entre hommes et femmes. Inventif et hilarant, le jeune cinéaste est bien aidé par Vittorio Gassman qui interprète 8 rôles !
image
À propos du film Parlons femme, réalisé en 1964, est le premier long métrage d’Ettore Scola, qui avait jusque-là signé des scénarios, notamment pour Dino Risi. La mode était alors celle du film à sketches. De nombreux cinéastes italiens avaient œuvré dans ce genre, et pas des moindres, puisque Fellini, Visconti, De Sica et Monicelli s’étaient associés deux ans plus tôt pour Boccace 70. Mais Scola est ici seul aux commandes. Il dirige Vittorio Gassman, qui était, avec Mastroianni, la plus grande star du cinéma italien des années 60 et 70. Gassman avait connu un immense succès en 1963 dans un autre film à sketches, Les monstres de Dino Risi, emblématique de la comédie italienne. Genre et courant dont se revendique ouvertement Parlons femmes. Scola devra toutefois attendre la décennie suivante avant de connaître le succès et la notoriété internationale, avec des films comme Drame de la jalousie (1970), Nous nous sommes tant aimés (1974), Affreux, sales et méchants (1976) et Une journée particulière(1977). Notons que la distribution de Parlons femmes comporte une belle brochette d’actrices de l’époque dont les sublimes Sylva Koscina (Les travaux d’Hercule), Eleonora Rossi Drago (Femmes entre elles), Antonella Lualdi (Le Rouge et le noir), Giovanna Ralli (Les évadés de la nuit) et Jeanne Valérie (Les Liaisons dangereuses 1960).