À bien y réfléchir et puisque vous soulevez la question, il faudra quand même trouver un titre un peu plus percutant

17-18

théâtre

MA 21 NOV 20:00

Les 26 000 vous convient à leur premier spectacle de rue en salle (!). Après avoir dézingué le music‑hall, la célèbre compagnie de rue explose le carcan du théâtre et balaie le plateau d’un grand courant d’air frais. Un spectacle mortel ![films_malraux title= »l’argument »]Les acteurs de la compagnie 26000 couverts présentent au public le résultat des quelques jours du chantier qu’ils viennent d’effectuer au sein du lieu de résidence, en vue de monter un nouveau spectacle de rue. L’idée du metteur en scène tourne autour d’une procession funèbre et musicale, entre légendes urbaines et faits divers macabres, ponctuée de scènes/stations censées célébrer l’absurdité risible de la mort. Chanteurs aux fenêtres, projections lumineuses sur les immeubles, marionnette géante, installation de feux, conversation amplifiée dans un camion-pizza, bref, du théâtre de rue… L’urgence de la soirée est d’autant plus grande, qu’une poignée de décideurs, qu’on n’attendait plus, sont là ce soir. De leur approbation dépendra le sort du spectacle… Le texte n’est pas encore vraiment écrit, la musique est en cours, il y a des bouts d’essai, des tentatives folles, des idées (saugrenues), des (gros) problèmes d’accessoires, des costumes manquants… mais comment fait-on pour répéter une procession de rue avec marionnette géante sur un plateau de théâtre ? Il y manquera toujours le sens : jouer dehors, c’est convoquer l’aléatoire, refuser le cadre, accepter le chaos, le populaire, la lune qui se lève, le badaud qui s’attarde… Sans parler de la sécurité, l’accès à l’espace public toujours plus restreint. Est-ce bien raisonnable d’évoquer la Mort dans la rue, par les temps qui courent ? Et surtout pourquoi cette habitude des lieux de résidence de contraindre la troupe à ce rituel étrange qu’est la « sortie de résidence » ? Comment communiquer l’indéfini, le potentiel, l’à peine imaginé ? Y a t-il un régisseur dans la salle ? Où est le vrai metteur en scène ? Pourquoi celui-ci s’habille t-il en femme ? Où commencent la répétition, la représentation, la vie réelle ? Pourquoi ces cris d’effroi en coulisses ? Quelles sont ces traces sanglantes sur les murs ? Ce sont les cercles concentriques du théâtre dans le théâtre… Philippe Nicolle

Dôme Théâtre Albertville

mise en scène Philippe Nicolle assisté de Sarah Douhaire écriture collective sous la direction de Philippe Nicolle avec la collaboration de Gabor Rassov avec Kamel Abdessadok, Christophe Arnulf, Aymeric Descharrières, Servane Deschamps, Pierre Dumur, Olivier Dureuil, Anne‑Gaëlle Jourdain, Erwan Laurent, Michel Mugnier, Florence Nicolle, Philippe Nicolle, Laurence Rossignol création musicale Aymeric Descharrières, Erwan Laurent