Djazia Satour

17-18

musique

VE 18 MAI 20:00

théâtre charles dullin

C’est dans l’Alger des années 80, où elle grandit, que Djazia Satour exerce son oreille aux airs de l’opéra, de la pop music des années 60 et du chaâbi. Elle chante ses premières notes sous ces influences mêlées. Arrivée à Grenoble en 1990, elle a tôt fait de connaître ses premières expériences musicales, sur scène et en studio, notamment en tant que choriste du groupe Gnawa diffusion (1995-1999). Sa voix, qui transcende les registres, est la matrice de cette fusion unique, jamais démentie depuis la première exploration des années Mig, le groupe trip-hop électro qui l’a fait connaître (en six ans d’existence, entre 2000 et 2006, MiG a sorti un EP et deux albums). À l’âge de 30 ans, en 2010, elle s’offre un intermède acoustique. Déployant une prodigieuse énergie, elle autoproduit Klami, un 6 titres fait d’arrangements dédiés entièrement à la scène. Affranchie du lissage des machines, elle rayonne et porte des choix musicaux innovants et intuitifs. Lauréate du Fair en 2011, elle peut tourner en France avec ce nouveau répertoire et prendre le temps de composer son premier album. Le disque Alwâne sort fin 2014. Trip hop, ballades pleines de mélancolie douce et lumineuse, variations sur fond de blues, jeu aérien de cordes, rap, ragga explosif… La prime recherche de la mélodie, écrin où ses paroliers de toujours sont venus sertir ses thèmes de prédilection, s’accomplit dans le secret des envies et des états d’âme de la chanteuse. Dans son nouvel album, prévu pour début 2018, Djazia entend explorer librement une veine créative personnelle plus affirmée. Elle mène une recherche approfondie sur les sonorités, animée par la maturité et le besoin de tendre l’oreille vers l’héritage d’ancêtres disparus : le mineur oriental se marie au blues, une valse à trois temps s’invite sur des rythmes chaâbi en se combinant à des samples de ‘oud, et les bendirs de tribus imaginaires se syncopent avec les riffs de banjos les plus débridés… Entièrement chanté en arabe et construit autour de compositions originales, cet album raconte la parole d’exil, la force de l’amour, la magie du chant… À travers des textes aux échos personnels, l’artiste suggère une approche du monde, tout en opérant un retour aux sources empreint de délicatesse et d’éloquence. Loin des exhibitions de senteurs passéistes, ce nouvel opus doit son authenticité autant à l’invention qu’à la tradition.

chant Djazia Satour batterie, claviers, chœurs Remi D’Aversa guitare, chœurs Benoit Richou mandole, banjo, bendir Rabah Hamrene régisseur son Nikolas Matagrin régisseur lumière Fabien Daian