Hikikomori - Le refuge
Jeune public
théâtre
MA 24 JAN 19:30
ME 25 JAN 10:00
ME 25 JAN 15:00
JE 26 JAN 10:00
JE 26 JAN 14:30
VE 27 JAN 10:00
VE 27 JAN 14:30
Le mot désigne au Japon les adolescents qui décident de demeurer cloitrés dans leur chambre. A partir de ce qui parait être devenu un véritable phénomène de société, le metteur en scène Joris Mathieu nous propose une expérience visuelle et sonore à partager. Tout le monde verra les mêmes images sur scène. Mais en fonction de son âge, le spectateur placé sous casque choisit la voix qui va le guider dans les images surgissant sur le plateau : celles de l’enfant, du père ou de la mère. Ce spectacle est une invitation au dialogue entre les générations : quel monde sommes en train de construire ensemble ?[films_malraux title= »note d’intention »]« À l’origine, Hikikomori – Le refuge est l’exploration d’un noeud familial. Un drame muet, qui met en scène une situation inextricable. Un adolescent, Nils s’est retiré du monde. Il a refermé la porte de sa chambre et il n’en sortira plus. De l’autre côté de la porte, ses parents – silencieux devant ce drame – se trouvent eux aussi enfermés dans le couloir qui mène à la chambre de leur enfant. Les spectateurs, munis d’un casque, vivent alors chacun une histoire singulière. Tous voient le même spectacle, mais chacun le traverse accompagné d’une narration particulière. Sous le casque, une voix les accompagne, et leur permet de vivre l’histoire : soit du point de vue de l’enfant, soit du point de vue du père, soit (pour les plus jeunes : dès 8 ans) au travers d’un conte murmuré par la mère au pied de la porte de la chambre de son enfant. De ce prétexte, se construit alors une représentation de l’isolement, de la disparition de la communication. Hikikomori – Le refuge pose alors cette question de l’isolement comme possible refuge dans des mondes imaginaires. Dans ce spectacle nous explorons l’affrontement entre le monde commun – celui dans lequel nous vivons tous – et les mondes singuliers (ceux dont nous sommes les créateurs et aussi le centre). Finalement, de manière légèrement anticipée, c’est la construction d’une société faite d’images et de communications nouvelles que nous étudions et surtout la place que ce monde réserve à chaque individu. « Quel monde sommes-nous en train de construire? » pourrait être la question qui résonne aux oreilles du public inter-générationnel, à la sortie du spectacle. Depuis des années, en compagnie d’Haut et Court, équipe artistique, constituée de fidèles compagnons de route depuis 18 ans, nous défendons l’idée d’un théâtre qui s’adresse à la subjectivité des spectateurs. Un théâtre qui aime la littérature et le phénomène interprétatif de la lecture, de la vision d’un spectacle. Toute représentation est évidemment polysémique, et notre art doit poser davantage de questions qu’il n’apporte de réponses. Mais force est de constater que ce que nous considérons comme un acquis ne l’est pas. Nous vivons une époque dans laquelle les messages textuels ou visuels explicites triomphent. Et le Théâtre n’échappe pas à la règle. Je crois aussi que la capacité empathique de l’humain s’estompe. Pourtant, à mon sens, c’est cette capacité de comprendre les choses depuis d’autres points de vue que le sien, qui permet de former une communauté pensante, intelligente et de pouvoir vivre ensemble. C’est pour cela que ce spectacle existe. Hikikomori – Le refuge est la traduction formelle de cette idée. C’est la preuve par l’expérience – pour ceux qui l’ont oublié ou bien qui n’ont jamais eu la chance de l’éprouver – que chaque image est bien polysémique et que chaque situation s’interprète depuis différents points de vue ; même sous le casque chaque histoire, individuellement, reste interprétable de manières diverses. » Joris Mathieu
Le Scarabée
écriture et mise en scène Joris Mathieu en compagnie du collectif artistique Haut et Court, interprétation Philippe Chareyron, Vincent Hermano, Marion Talotti, dispositif scénographique Nicolas Boudier, Joris Mathieu, création sonore Nicolas Thévenet, régisseur son Nicolas Thévenet, Mathieu Vallet, création lumière Nicolas Boudier, régisseur lumière Nicolas Boudier, Jean-Michel Gardiès, création et régie vidéo Loïc Bontems, Siegfried Marque, régisseur plateau Didier Hirth, blog de la création, médiation et suivi des répétitions Maud Peyrache avec la participation de Lelio Wajnsztejn, atelier de construction Unpointrois, production et diffusion Olivier Bernard, Claire Lonchampt-Fine, développement international Bénédicte Goinard (Bureau FormArt). production Théâtre Nouvelle Génération – Centre dramatique national de Lyon, coproduction Le Grand R scène nationale de la Roche-sur-Yon avec le soutien du Noûs, ensemble de lieux partenaires du projet artistique triennal du Théâtre Nouvelle Génération, Centre dramatique national de Lyon : l’Espace Jean Legendre Théâtre de Compiègne, scène nationale de l’Oise en préfiguration, le Merlan Scène nationale de Marseille ; l’Hexagone scène nationale Arts Sciences Meylan ; le T-U de Nantes et le Lieu Unique scène nationale de Nantes. L’équipe artistique Haut et Court est artiste associé au Grand R scène nationale de la Roche sur- Yon avec le soutien de la Région Auvergne Rhône-Alpes dans le cadre de l’APSV pour la saison 2015/2016