La Spire
cirque
Cirque danse
La Belle Balade
SA 02 JUIN 18:30
DI 03 JUIN 14:30
«La Spire est née du désir de déployer la suspension sur fond d’un ciel qui nous est commun. Elle s’inscrira pleinement dans le monde, dans l’espace public, dans la vie. Je l’ai imaginée comme une structure-sculpture, à la fois légère et monumentale, l’élévation horizontale d’une spirale en filin d’acier, formant trois boucles successives de sept mètres de diamètre, sur dix-huit mètres de longueur et qui abrite en son centre, un espace vide. À nu, elle offre un volume propice à la rêverie et ouvre différentes perspectives pour renouveler nos perceptions de l’environnement alentours. Habitée, elle devient le monde, un lieu où la vie à l’œuvre se laisse voir sur le fil, dans la précision de l’infime et la puissance de l’agir. Des femmes (les suspensives), déploient leur capacité à être là, dans cet espace du suspend et du suspense où chaque geste, chaque souffle, conditionnent les possibilités d’une suite. Des femmes, parce qu’elles portent haut l’étonnement de nous faire découvrir les ressorts cachés d’une puissance non ostensible. Parce que du féminin naissent des mondes. Parce qu’à priori, force, puissance, ténacité et détermination n’iraient pas avec douceur et sensibilité et que les à priori demandent à être mis à l’épreuve. En ouvrant les voies de nos perceptions, nous musclons notre imagination. Plutôt qu’un spectacle, nous proposons une présence, dont nous indiquons ici les différentes étapes. Le public sera particulièrement invité à suivre la montée «spectaculaire», mais nous la concevons reliée à ce qui précède, comme à ce qui suit. Elle en sera une émergence et le relief particulier d’une présence saisissable et visible donc, avant et après. »Plusieurs spectacles et performances m’ont amenée à faire des expériences hors-les-murs, en lycées, centres sociaux, prisons, centres médicaux, musées. Ou in situ : dans des espaces dits publics ou dits naturels, forêts, rivages, cœurs de villes, périphéries ou zones périurbaines, landes ; dans des lieux de spiritualité : temples, églises, chapelles, medersa et plus récemment à l’Abbaye du Mont Saint-Michel. Ce fut, à chaque fois, l’occasion de rencontres, d’échanges, de curiosités partagées et de variations d’angles de vue. La Spire s’inscrit dans le fil courbe de ces expériences : créer des possibilités de suspension in situ donnant lieu à des événements publics, dont la variabilité est le reflet de la diversité des lieux et de leurs habitants, humains ou pas. Ces suspensions à l’extérieur présentent l’avantage d’être suffisamment spectaculaires, pour constituer un motif valable de rassemblement dans l’intérêt et la curiosité partagés de voir ce qui se passe et ainsi, d’ouvrir les yeux et les oreilles. La suspension pose question : «combien d’heures d’entraînement ? Et la sécurité ? Depuis combien de temps faites-vous cela ? Et précisément, ça, c’est quoi ? Et pourquoi ? Et pour qui ?». D’expérience, ces premières interrogations sont souvent une façon d’amorcer une rencontre qui peut ouvrir, dans un second temps, à des questionnements de vie, à des tentatives délicates d’essayer d’aller voir du point de vue d’où l’autre regarde, à des occasions d’enrichir son propre point de vue, de part et d’autre. Les richesses de sens issues de certains de ces échanges passés et la conviction qu’ils sont aujourd’hui plus que jamais indispensables, nous amènent à continuer de chercher à initier ces espaces d’écoute où s’entremêlent des fils de récits et de présence partagées. Parfois dans l’échange de point de vue, on devient «plus vivant». L’effort à vue des suspensives les positionne dans une perspective faite de survie, de contraintes à trouver un chemin – sur le fil – dans un milieu finalement hostile. Nous pouvons nous risquer à quelques parallèles et croire que ces traversées de l’impossible pourront faire écho ici ou là, trouver des résonances dans les rencontres et qu’en combattant(e)s de l’insurmontable, nombreux(ses) aujourd’hui, nous saurons nous entendre et peut-être nous reconnaitre dans la fraternité». Chloé Moglia
Parc de Buisson-Rond
direction artistique et scénographie Chloé Moglia direction technique Richard Pierre régie Coralie Pacreau conception technique et réalisation Eric Noël, Silvain Ohl création musicale live Marielle Chatain les suspensives Mathilde Arsenault-Van Volsem, Fanny Austry, Carla Farreny Jimenez, Anna Le Bozec, Océane Pelpel, Chloé Moglia production (2017) Rhizome, Chloé Moglia et Les Productrices Associées, Elaine Méric, Amélie Billault assistées de Clara Favriou-Delaunay coproduction (en cours) CCN2 Grenoble avec le Pacifique, centre chorégraphique national de Grenoble, L’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne, Plateforme 2 pôles cirque en Normandie-La Brèche et le Cirque Théâtre d’Elbeuf, Le Festival Scènes de Rue à Mulhouse, Le CNAR Parapluie à Aurillac, Le CNAR
Atelier 231 à Sotteville-lès-Rouen avec le soutien du Citron Jaune, Centre National des Arts de la Rue
Chloé Moglia est artiste associée au CCN2 Grenoble, centre chorégraphique national de Grenoble – à l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne – au Centre des monuments nationaux Rhizome est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC de Bretagne, elle bénéficie pour le développement de ses projets du soutien de la Région Bretagne, du Département du Morbihan et de la Fondation BNP Paribas.