Miroirs

Programme Maurice Ravel, Pierre Boulez

15-16

musique

ME 23 SEP 20:30

espace malraux

En hommage à Pierre Boulez qui fête ses 90 ans cette année, le directeur artistique du Bel-Air Claviers Festival, Bertrand Chamayou signe un programme tout en jeux de miroirs : trois pièces pour pianos de Ravel (Miroirs, Ma Mère l’Oye et Frontispice pour cinq mains) et Sur Incises, œuvre de Boulez pour trois pianos, trois harpes et trois percussions. La suite en bas de la page2e soirée du Bel-Air Claviers Festival Pour ce 2e concert du Bel-Air Claviers Festival, dont il est le directeur artistique depuis 2013, Bertrand Chamayou signe un programme Ravel-Boulez tout en jeux de miroirs. Programme Miroirs est avant-tout le titre d’un merveilleux cycle pour piano solo (1905) de Maurice Ravel qui sera interprété au cours de cette soirée par Bertrand Chamayou, grand spécialiste de la musique de Ravel. Miroirs c’est aussi, dans la construction de ce programme, deux France qui se regardent de part et d’autres du XXe siècle, Ravel au début, Boulez à la fin. Deux musiciens français qui ont plus de liens qu’on ne pourrait l’imaginer malgré le fossé – la grande cassure infligée par les deux conflits mondiaux – qui les séparent. Boulez répond à Ravel par des jeux de reflets, des sonorités raffinées et moirées qui témoignent de la pérennité d’une sensibilité musicale « à la française ». Miroirs, c’est également un des termes et des thèmes récurrents de l’époque impressionniste et le cycle éponyme de Ravel est une de ses œuvres les plus proches de ce courant et de ce mode de pensée. Il suffit de lire les titres de certaines de ses pièces pour le comprendre : Noctuelles, la Vallée des cloches, une barque sur l’Océan … le monde pictural n’est pas loin. C’est cette tonalité, ou plutôt ces tonalités, toutes en demi-teintes, en reflets, en gerbes aquatiques, qui baigneront cette soirée. L’événement de ce concert est l’œuvre-phare de Pierre Boulez, Sur-Incises, qui réunit un plateau tout à fait exceptionnel de 9 instrumentistes et un chef d’orchestre ; 3 pianos, 3 harpes et une multitude de percussions jouées par 3 percussionnistes. Pour comprendre les liens entre cette œuvre et ce qui est écrit ci-dessus, il faut écouter l’auteur qui parle à propos de son œuvre d’un « miroir du son du piano transformé par la percussion et la harpe ; il y a également l’idée, dit-il, d’échos réfléchissant le même type de sonorité ». L’effet produit n’est ainsi pas perçu comme venant de neuf instruments mais d’un seul, composite, à neuf têtes, une sorte de « super-piano » à la sonorité enrichie et, justement, miroitante. L’ensemble sera dirigé par Jean Deroyer, qui a été lui-même l’assistant de Pierre Boulez. Au début du concert et en prélude aux Miroirs, un curieux Frontispice de Maurice Ravel pour un piano joué par 5 mains. Une courte œuvre que, d’ailleurs, Pierre Boulez a orchestrée. Ensuite, un fameux cycle tout à fait exquis pour piano à 4 mains, Ma Mère L’Oye, inspiré par les contes de Charles Perrault. Aller en haut de la page

Miroirs, Ma Mère l’Oye et Frontispice pour cinq mains de Maurice Ravel Sur-Incises de Pierre Boulez piano Bertrand Chamayou Ensemble dirigé par Jean Deroyer dans le cadre du Bel-Air Claviers festival