ROMEOJULIETTE LeoBallani

Roméo et Juliette

15-16

arts du geste

Jeune public

ME 09 MARS 19:30

JE 10 MARS 20:30

espace malraux

Les amants de Vérone avaient entre 14 et 16 ans à l’heure du drame, l’âge de la rébellion. En adaptant la tragédie de Shakespeare pour 22 danseurs, des enfants et des adolescents de son groupe Grenade, Josette Baïz recentre le drame sur la folie de la jeunesse et signe une pièce vibrante qui emprunte au contemporain comme aux danses urbaines. La suite en bas de la pageParcours de Josette Baïz « Au début des années 90, on croise Josette Baïzdans les rues d’Aix-en-Provence, son fief. Elle nous raconte que depuis 1989, à la suite d’une résidence dans les quartiers Nord de Marseille, elle a mis en place des ateliers pour les minots. Personne n’aurait pu imaginer, à l’époque où les actions de sensibilisation auprès des jeunes se résumaient à des travaux menés parallèlement aux activités des compagnies, que la résidence d’un an allait se transformer en un parcours artistique rare. On ne connaît pas d’équivalent au trajet de Josette Baïz, qui a mis bien longtemps à trouver ses marques, tant il est atypique, non pas pour les enfants, mais par les enfants. Formée par Odile Duboc à Aix-en-Provence et donc rompue à un large éventail de techniques de danse contemporaine et à une démarche de création, Josette Baïz intègre le Groupe Emile-Dubois de Jean-Claude Gallotta. On se souvient, en 1981, dans Ulysse, le ballet blanc du chorégraphe de Grenoble, d’une jeune fille montée sur ressorts, souriante, qui avalait le plateau comme un sandwich géant. Rien ne démentira son appétit de danse, qu’elle transmettra aux jeunes marseillais. « Après la résidence avec des enfants d’origines et de cultures diverses, j’ai été amenée, raconte-t-elle, à repenser le sens de mon travail et à modifier radicalement ma démarche artistique». Parallèlement à sa compagnie pour adultes, la Place Blanche, elle crée en 1992 le Groupe Grenade (pour enfants entre 7 et 18 ans), puis, en 1998, la Compagnie Grenade (dont la plupart sont issus du groupe). A la fois lieux de formation et de création, les deux rassemblent aujourd’hui 60 danseurs. Les jeunes sont en effet considérés comme des professionnels, rémunérés dès qu’ils assurent les spectacles. Ce ne fut pas évident au départ. L’argent versé aux danseurs pouvait être utilisé par les familles. Il va désormais sur des comptes bloqués jusqu’à la majorité, le tout sous la surveillance des services sociaux. Parmi tous ceux qui sont passés par cette école de la danse et de la vie, beaucoup ont dû lâcher, notamment des jeunes filles que leurs parents, dès leur puberté et l’apparition des seins, retiraient de la compagnie. D’autres se sont accrochés et sont encore dans la danse: une quinzaine dans la compagnie ou dans les activités annexes, danseurs, professeurs ou assistants. Une vingtaine travaillent dans des compagnies françaises ou étrangères, chez Kelemenis à Marseille, Angelin Preljocaj à Aix-en-Provence, chez Maguy Marin, dans la compagnie hip-hop Malka, chez Carolyn Carlson, Dominique Boivin, Mathilde Monnier… A l’origine du parcours de Josette Baïz avec les enfants, Jeanne Vallauri demeure un symbole. On l’a vue danser à l’âge de 4 ans avec le groupe, attirant le regard des spectateurs tant elle était sûre d’elle. «Elle n’a jamais complètement quitté man esprit, commente la chorégraphe. MAïda Boudriga, déesse tunisienne, absolument polyvalente, sans doute réincarnation de multiples stars de la danse. » Jeanne Vallauri crée aujourd’hui ses propres pièces et travaille comme assistante dans la compagnie Malka. D’autres sont restés vingt ans avec Grenade, devenant des piliers et des transmetteurs, comme Sinath Ouk, Stéphanie Vïal, Kader Mahamed ou Nordine Belmekki. Josette Baïz a appris autant d’eux qu’inversement, nourrissant sa propre danse de leurs nombreux apports. En cela, il ne s’agit ni d’une compagnie d’enfants ni d’une compagnie pour enfants mais d’un projet commun qui, aujourd’hui, aboutit à un répertoire vivant, incluant de nombreux chorégraphes extérieurs. » Marie-Christine Vernay Libération, octobre 2014 Aller en haut de la page

chorégraphie Josette Baïz interprètes  Romàn Amiel, Axelle Anglade, Siatadine Attouwia, Arthur Bergogne, Emma Cappato, Camille Cortez, Clémentine Decompoix, Blanche De Kerguenec, Louna Delbouys Roy, Clémence Gimie, Tony Ignacimouttou, Samuel Maarek, Samuel Malerbe, Marissa Maliapin-Chenard, Auguste Nganta, Victor Patris De Breuil, Romane Poussardin, Lisa Rapezzi, Rafaël Sauzet, Louis Seignobos, Anna Suraniti, Anthony Velay maître de ballet Elodie Ducasse assistantes chorégraphiques Elodie Ducasse, Sinath Ouk, Stéphanie Vial scénographie et lumière Dominique Drillot musique Sergueï Prokofiev texte Frédéric Nevchehirlian création costume Philippe Combeau costumière Christiane Crochat habilleuse Sylvie Le Guyader régie générale Erwann Collet régie son Mathieu Maurice construction décors Atelier du Petit Chantier administration Léo Ballani coordination générale Eva Journeaux diffusion, Presse, communication Cécile Ranc diffusion Laurence Larcher production Groupe Grenade – Josette Baïz  coproduction Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, Festival d’Aix-en-Provence, Groupe Grenade – Josette Baïz avec le soutien de la Fondation Orange pour les Premières, coproduction de l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée avec le soutien de la région Rhône-Alpes

Le Groupe Grenade a bénéficié du soutien du Conseil Général des Bouches du Rhône – Centre départemental de créations en résidence à l’étang des Aulnes, de l’Espace Nova – Velaux et du Théâtre des Salins – scène nationale de Martigues dans le cadre d’accueils en résidence.
Le Groupe Grenade est subventionné par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, la Communauté du Pays d’Aix, la Ville de Marseille et la Ville d’Aix-en-Provence.