Un magnat français de la Bourse New-yorkaise apprend qu’il est caricaturé dans une revue satirique. Il va assister à une représentation…
« Let’s Make Love » clame la merveilleuse Marilyn vêtue d’un simple chandail bleu et d’un collant. George Cukor (Une étoile est née) signe une comédie rafraichissante sur un microcosme du spectacle qu’il adore. Le duo Montand-Monroe est un délice.
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My heart belongs to Daddy
Bien au chaud sous un pull rose duvet, le coeur de Marilyn Monroe appartenait alors à « Daddy ». Le monde entier admirait ses entrechats gracieux et maladroits, se berçait aux inflexions ouatées de sa voix. Une chanson de Cole Porter, un morceau de bravoure au panthéon du music-hall : c’est tout ce qui reste, ou presque, dans la mémoire collective, du célébrissime Milliardaire. Plus, sans doute, l’écho lointain de quelques potins sur sa rencontre avec Yves Montand. Pourtant, même si le french lover semble parfois curieusement emprunté, cette pétillante comédie ne se résume pas aux trois scènes qui en ont fait un mythe. George Cukor taquine subtilement la notion de célébrité, joue au jeu des impostures : vraies fausses vedettes, guest stars dans leurs propres rôles (Gene Kelly, Bing Crosby), mensonges galants à l’ombre de Marivaux. Le propos est drôle, léger, avec ce brin d’amertume sans lequel une comédie n’est pas tout à fait réussie.