Les 31 créations : Revenant
chœur
SA 08 OCT 20:30
Nicole Corti, directrice artistique de Spirito (Chœurs et Solistes de Lyon-Chœur Britten) nous donne rendez-vous trois fois au cours de la saison. Ce premier concert est tout d’abord, une histoire d’anniversaire, celui des 30 ans du Chœur Britten. Pour fêter son entrée dans sa 31e année, 31 œuvres ont été commandées ! A partir d’un texte inédit (Revenante, Bouquets, Revenant) de Florence Delay, membre de l’Académie française, ce programme rassemble ces pièces, interprétées par un chœur de 24 voix et David Guerrier virtuose à la fois du cor et de la trompette. La musique est plus que jamais une force que les voix de Spirito donnent à entendre.[films_malraux title= »mise en espace de Pierre Jourdain »]Pour donner à entendre les trente commandes musicales passées à partir d’un texte inédit de Florence Delay, Nicole Corti a souhaité que l’écoute de cette mosaïque se déroule dans une organisation scénique réglée par un homme de théâtre. Défi singulier puisque point de pièce ni de conflit à mettre en scène. C’est donc un jeu de présences : celles des instrumentistes solistes, celles des chanteuses, celle de l’image vidéo, celle du public qu’il conviendra « d’orchestrer », d’harmoniser. La première quête commune sera celle d’une qualité de silence à dégager et à maintenir. Dans cette tension nourrie et partagée, les sons, les gestes (essentiellement ceux des déplacements), les images (celles d’un film), agiront en relai, en glissements constants, au fil des oeuvres en leur brièveté, au fil des timbres en leur diversité, au fil des effectifs en leurs nuances par la fantaisie des compositeurs. Le texte de Florence Delay sera dit par un petit groupe de détenu(e)s, filmé dans son lieu d’incarcération. Ces femmes ou ces hommes seront les seuls à délivrer l’entièreté de ce poème si simple dans sa narration et si troublant dans son mystère. « Poème pour un fantôme », titre générique d’un triptyque de trois courts poèmes en prose, aura été confié aux compositeurs comme point d’appui pour leur composition. De cette matrice ils n’ont parfois retenus que des mots, des lambeaux de phrases… Réunir en une même soirée toutes ces écritures n’est évidemment pas pour les mettre en concurrence mais, au contraire, pour leur permettre de s’enchaîner dans une fluidité de gestes, de lumières et d’images où l’unité du poème, à l’instar de la pensée cubiste, est à l’épreuve de la fragmentation. La musique est une force qui va. Unificatrice, elle a besoin de la juste attitude des interprètes, attitudes dont la mise au point se peaufinera au cours des répétitions. Faire advenir un univers scénique dont le déploiement favorise l’écoute et développe, chez l’auditeur-spectateur, un goût pour la variation. Telle est l’ambition de cette mise en espace.
direction Nicole Corti, sopranos Marie Albert, Maeva Depollier, Magali Dumora, Camille Joutard, Myriam Lacroix-Amy, Marina Venant, altos Isabelle Deproit, Caroline Gesret, Célia Heulle, Sophie Largeaud-Elhelw, Lorraine Tisserand, Chantal Villien, ténors René Covarrubias-Ibanez, Jean-Christophe Henry, François Hollemaert, Jean-Noël Poggiali, Manuel Simonnet, basses Etienne Chevallier, Eric Chopin, Sebastian Delgado, Benoit Descamps, Rafaël Galaz, François Maniez, Cédric Meyer, cor et trompette David Guerrier, mise en espace Jean-Pierre Jourdain, coproduction Espace Malraux scène nationale de Chambéry et de la Savoie, en partenariat avec Tansdev
Programme
Malika Kishino Dialogue invisible, Suzanne Giraud Stances du Revenant, Gilbert Amy Explorations Chromatiques, Bruno Ducol Le jour naissait à peine, Bernard Vienne Non, pas encore, François-Bernard Mâche Largando, Lucien Guérinel Le Revenant, Edith Canat de Chizy L’Invisible, Christine Mennesson Dans la nuit comme en plein jour