MEURTRES PRINCESSE JUIVE

Meurtres de la princesse juive, bon titre, publicité mensongère

16-17

théâtre

MA 06 DÉC 19:30

ME 07 DÉC 19:30

théâtre charles dullin

Entre superproduction et série B, théâtre de répertoire et boulevard, la « comédie planétaire » de l’auteur argentin Armando Llamas met en scène une trentaine de personnages, une dizaine de lieux, et des fictions multiples. Avec un humour cinglant, l’auteur traite en filigrane des hommes et des femmes, de l’homosexualité, de l’immigration, du terrorisme, de l’amertume générée par une consommation sans retenue. Sous une légèreté apparente et une grande liberté de ton, il fait apparaitre le durcissement de notre monde. Pour servir ce texte foisonnant, Michel Didym fait appel, autour du comédien Luc-Antoine Diquéro, à la vitalité d’une équipe de jeunes acteurs issus de l’ENSATT.[films_malraux title= »Michel Didym en parle… »]Celui ou celle qui a pris parti pour le père périra par le père. Le père est un leurre. Pourtant l’humanité entière se fait chier à cause du père. Les princesses font obstacle à toute vie. Mes personnages essayent d’y échapper. Quelques-uns réussissent. D’autres échouent. Des destinées se tissent en pure perte. Mais n’est-ce pas l’amour la perte la plus grande à laquelle on puisse prétendre ? Armando Llamas Sissi impératrice ou Guernica. Romy Schneider ou Picasso. Comme s’il était impossible d’aimer les deux. Le jardinier de Lisbeth est complètement pétée somme les trois collégiennes de choisir leur « tendance ». Entre le populaire et le classique, le bon goût et le kitch. Autant de précipices de style dans lesquels Armando ne tombe pas. Les êtres qu’il fait évoluer sur scène ne sont jamais innocents de l’histoire de l’Art et s’ils peuvent – comme leur auteur – évoluer dans des univers postmodernes raffinés comme dans les zones les plus troubles des séries B, voire des séries Z, leur rapport à la culture est toujours conscient. Leur maîtrise du politique est affirmée. Le choc de la pensée classique et des formes d’expressions les plus contemporaines amène l’écriture d’Armando Llamas dans, des paysages dramaturgiques tout à fait singuliers, où le technicolor se fond au réalisme social. On appelle ça un style, on pourrait presque dire qu’il fait école. Toutes les micro-implosions de sens générées par cette langue sont à la source d’une écriture si dense que toujours l’on a pu constater des attitudes extrêmement radicales, d’enthousiasme ou de rejet. Intelligence et sens critique. Ce que de nombreux critiques et dramaturges constatent, c’est qu’il s’agit d’une oeuvre extraordinairement ouverte et qu’il faudra de nombreuses générations pour épuiser les richesses de ce texte magique où jamais il n’est question de sexe mais d’amour, de toutes les dérives de la pensée amoureuse, de tous ses abîmes et de tous ses égarements. Depuis plus de six ans je viens régulièrement voir les travaux de l’ENSATT et j’ai été conquis par la génération qui va sortir. Elle possède des qualités extraordinaires qui peuvent s’accorder parfaitement au génie d’Armando Llamas. C’est avec cette troupe et Luc Antoine Diquéro que nous avons décidé de nous lancer dans cette comédie politique. Paris, Budapest, Hiroshima, Mantes-la-jolie, Abu Dhabi seront quelques uns des lieux que nous allons traverser ensemble. Ce spectacle viendra clore l’apprentissage d’une génération en les inscrivant aussi socialement dans la vie artistique de notre pays. Michel Didym

De Armando Llamas, mise en scène Michel Didym, collaboration Luc-Antoine Diquéro avec Michel Didym ou Luc-Antoine Diquéro et Ariane Berendt, Marie Brugière, Léo Grange, Léonie Kerckaert, Héloïse Lecointre, Jimmy Marais, Lorenzo Nieddu, Marion Pastor, Gabriel Rouvière, Chloé Sarrat, Alexandre Servage scénographie Caroline Frachat, Laure Montagné lumières Pia Marmier, Théo Tisseuil son Caroline Mas, Estelle Lembert, costumes Adélie Antonin, Gabrielle Marty assistanat à la conception des costumes Fanny Buchs assistanat à la mise en scène Elodie Chamauret  régie plateau Laure Montagné, Marlène Berkane production Centre Dramatique National Nancy-Lorraine – La Manufacture, Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) construction du décor et réalisation des costumes Ateliers de l’ENSATT