Serendipité / Lo-fi dance
danse
performance
VE 06 AVR 20:00
Formée en danse contemporaine dans différents conservatoires, Pauline Simon s’intéresse avant tout aux langages quels qu’ils soient. Elle présente une performance évolutive, déclinée en deux faces. La face A créée en 2013, se joue de l’expressivité poétique et sociologique de Google. Convertissant les répliques du moteur de recherche en matière gestuelle, elle en fait son partenaire de danse, l’occasion d’un voyage dans une galerie infinie de la digression… La face B (nouvelle création) se saisit de la diversité des formes d’expression de la danse sur le Web comme d’un nouvel ordre qui bouleverse notre façon d’être traversé par la danse et de danser. En deux temps et plus de trois mouvements, Pauline Simon dresse un portrait éclaté de notre société ! Lo-fi Dance Dans ce projet, Léa Lansade se filme depuis chez elle, dans cet espace non-ciconscrit entre vie et travail. La chorégraphie est le produit sauvage et savant des mélanges culturels de danses tirées d’internet, assemblées simultanément par la danseuse et par la sérendipité de Youtube. La danse est live mais l’interprète n’est pas là physiquement, elle est présente seulement via sa webcam. Cette fenêtre aux frontières du skype et du vlog* rejoue les gestes artistiques amateurs qui s’emparent d’internet pour s’offrir une fenêtre fortuite de visibilité. La téléprésence de l’interprète est un spectre qui prendrait corps. C’est à la fois le spectre d’une précarité qui hante le milieu du spectacle et qui relègue de plus en plus les interprètes chez eux. C’est aussi le fantôme d’un renversement culturel où les pratiques numériques —amateurs et/ou populaires — sont sous les feux de la rampe, éclipsant l’aura de la danseuse —professionnelle, savante, reléguée dans les limbes. Loin d’opposer les deux dans une logique trop facile et trop rejouée, Une histoire de la distance met en scène la distance (qu’elle soit dans l’espace, dans la communication ou dans la culture) comme un agent puissant de travestissement identitaire, géographique, et émotionnel ; comme un processus de vampirisation réciproque où chaque élément se fait contaminer par l’énergie de l’autre. « Derrière le monde dans lequel nous vivons, loin à l’arrière-plan, se trouve un autre monde ; leur rapport réciproque ressemble à celui qui existe entre les deux scènes qu’on voit parfois au théâtre, l’une derrière l’autre. À travers un mince rideau de gaze on aperçoit comme un monde de gaze, plus léger, plus éthéré, d’une autre qualité que celle du monde réel. Beaucoup de gens qui se promènent en chaire et en os dans le monde réel ne lui appartiennent pas mais à l’autre. »
Musée des Beaux-Arts – Chambéry
Face A conception, interprétation Pauline Simon avec la collaboration d’Elise Simonet et Corentin Le Flohic remerciements Sandra Iché production déléguée Association Suprabénigne coproduction/accueil Théâtre de la cité Internationale, LIEUES, le Laboratoire du Geste, Ménagerie de Verre. Lo fi-dance conception Pauline Simon en collaboration avec l’ensemble de l’équipe interprétation Léa Lansade, Pauline Simon recherche, développement technique et plastique Gaétan Brun-Picard, Corentin Le Flohic développement scénographique, accessoires Lucie Calise assistance technique sonore Léo David back-office Thibaut Gauthier regard sur la dramaturgie Duncan Evennou musique Ernest Bergez recherche musicale Claudine Simon production CDC Grenoble-Le Pacifique, l’Avant-Scène (Cognac), DRAC Ile de France, Dicream, CDN de Pantin, Adami