Aujourd’hui, comme chaque lundi, Rebecca se demande pourquoi personne ne veut donner la main à Bastien quand il faut se mettre par deux dans le rang… Bastien sans main, c’est l’histoire d’un petit garçon de 5 ans qui n’a pas d’amis à l’école et celle de sa maîtresse qui va faire l’impossible pour lui. Le metteur en scène Olivier Letellier invente un langage unique capable d’embrasser tous les arts. Ici, une comédienne et un jongleur racontent avec humour et profondeur cette histoire abordant avec douceur la thématique de l’autisme. Un spectacle qui nous touche en plein cœur. Inoubliable.
+ rencontre 20 min
Mise en scène Olivier Letellier avec Simon Aravena et Ariane Brousse, en alternance avec Julie Badoc collaboration artistique Jérôme Fauvel assistant à la mise en scène Matteo Prosperi création lumières Sébastien Revel création sonore Antoine Prost costumes Augustin Rolland régie de tournée en alternance Charles Dubois et Jean-Philippe Boinot
production Théâtre du Phare puis Les Tréteaux de France, Centre dramatique national itinérant
partenaires de création et coproducteurs Académie Fratellini / Saint-Denis ; La Filature / Scène Nationale de Mulhouse ; Fontenay en Scènes / Ville de Fontenay-sous-Bois ; Centre Culturel Jean Houdremont / La Courneuve ; Le Strapontin / Scène de territoire Arts de la Parole / Pont-Scorff ; Théâtre du Champ aux Roy / Ville de Guingamp ; CirquEvolution / Val d’Oise, Seine et Marne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis ; Théâtre La Licorne Théâtre / Scène conventionnée Jeunes Publics / Cannes ; Très Tôt Théâtre / Scène conventionnée Jeunes Publics / Quimper ; Le Trio…S / Inzinzac-Lochrist ; Espace des Arts / Scène Nationale de Chalon sur Saône ; Côté Cour / Scène conventionnée jeune public de Franche-Comté ; Espace Germinal / Fosses ; La Ferme de Bel Ébat / Théâtre de Guyancourt
avec le soutien du Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis
Olivier Letellier a le goût de l’autre, de la parole et de la transmission ; un goût développé enfant au café familial de Champigny-sur-Marne, puis adolescent lorsqu’il séchait le lycée pour donner des cours de théâtre à l’école primaire.
Il se forme à l’École Internationale Jacques Lecoq, où le corps en mouvement est envisagé comme premier vecteur de l’expression. Puis il découvre le conte à travers celle et ceux qui deviendront ses mentors [Gigi Bigot, Abbi Patrix et Pépito Matéo]. Plus tard, la rencontre avec Christian Carrignon confirme son attrait pour l’objet ordinaire, élément poétique à part entière. Avec le corps, le théâtre de récit et l’objet, il développe un langage qu’il ne cesse de croiser avec d’autres arts. E n 2000 il créé sa compagnie Le Théâtre du Phare. Il se met en scène dans deux premiers spectacles, récits initiatiques sur la construction masculine et le devenir adulte [L’Homme de fer et La Mort du roi Tsongor], puis il fait appel à des auteurs et des interprètes [acteurs, circassiens, danseurs, chanteurs] pour collaborer à la création de ses spectacles suivants.
En 2010 il obtient le Molière du spectacle Jeune Public pour Oh Boy ! adaptation du livre de Marie-Aude Murail par Catherine Verlaguet. En tant que pédagogue, Olivier Letellier intervient au sein de formations théâtrales pour faire entendre ce que la littérature dramatique jeunesse actuelle raconte de notre monde ainsi qu’auprès des apprentis circassiens sur l’apport du théâtre de récit à l’expression du corps. Olivier Letellier contribue à imaginer et mettre en oeuvre des festivals et dispositifs jeunesse auprès de structures partenaires [festival Les Utopiks – L’Espace des Arts – Scène nationale de Chalon-sur-Saône, Le Grand T – Théâtre de Loire-At antique, Ville de Cannes – Direction des Affaires Culturelles]. Le 1er juillet 2022 Olivier Letellier devient directeur des Tréteaux de France, Centre dramatique national itinérant, avec un projet résolument tourné vers la jeunesse, la joie et le corps, porté par les écritures contemporaines du théâtre de récit.
Olivier Letellier est artiste associé au Théâtre de la Ville – Paris et au Grand T – Théâtre de Loire Atlantique – Nantes [depuis 2018], à la Filature – Scène nationale de Mulhouse [depuis 2020]. De 2015 à 2017 Olivier Letellier a été artiste associé au Théâtre National de Chaillot – Paris.
Bastien sans main, c’est un nouveau défi, une nouvelle chance de rencontrer de nouveaux publics, de les aider à grandir ou, réciproquement et tout simplement, qu’eux nous aident à grandir, à découvrir un ailleurs, des ailleurs, des différences, nos différences. Ce premier spectacle en direction des maternelles est aussi une ouverture, une opportunité unique de découvrir le monde de la petite enfance. C’est ce que nous cherchons à atteindre avec Bastien sans main et avec Nathan longtemps, les deux formes créées à l’automne 2020. Le spectacle est né de plusieurs rencontres. D’abord celle d’Antonio Carmona, auteur poète et éducateur au regard tendre pour lequel j’ai eu un vrai coup de coeur après la lecture de Maman a choisi la décapotable. Son humour, la profondeur des thématiques qu’il traite et un parcours de vie qui nous rapproche ont eu tôt fait de nous convaincre de travailler ensemble. Il y a eu la collaboration avec l’Académie Fratellini et cette proposition de monter un spectacle en direction des maternelles avec les apprentis circassiens de 3e année. Pour Bastien sans main, on associera un jongleur et une comédienne dans un spectacle techniquement léger, montable en quelques heures et totalement autonome. Ce travail d’écriture pour les circassiens que j’ai commencé à développer avec La Nuit où le jour s’est levé, avec Monstro du collectif Sous le manteau ou encore plus récemment autour d’Un furieux désir de bonheur oblige à trouver un équilibre entre les mots et les corps, entre l’image et le réel. C’est aussi dans la continuité de Maintenant que je sais ou de Venavi une forme légère qui pourra être présentée dans des espaces non équipés et permet d’agrandir et de déplacer l’espace des émotions. Et ces premières émotions, c’est dans un petit village du centre Bretagne, à Lanvénegen, que nous les avons découvertes. C’était la première de nos deux résidences d’écritures avec Antonio Carmona, mises en oeuvre avec le soutien complice d’Élise Lebret et de l’équipe du Strapontin, scène des arts de la parole de Pont Scorff. Le personnel enseignant de la petite école maternelle locale a su nous faire une place, nous accueillir au milieu des enfants, nous laisser expérimenter nos lectures, nos écritures. Et c’est de cette compréhension mutuelle qu’est né ce projet. Olivier Letellier