Entrez, entrez mesdames et messieurs ! Homme-orchestre, funambules, acrobates élastiques… entrez dans la lumière des bêtes de foire qui peuplent ce cirque de poche au charme désarmant. Il tiendrait dans une valise, toile, décor, gradins et acteurs compris mais il a tout d’un grand cet itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit mini cirque ! Quelque part entre la marionnette, le cirque, le cinéma muet et la danse, les artistes Elsa De Witte et Laurent Cabrol bricolent un spectacle sublime et gigogne dans lequel on avance de surprises en surprises. Numéros décalés et personnages hauts en couleur se pressent au coeur de la piste et l’on s’émerveille de tant de poésie et d’ingéniosité.

Elle, elle déchire, rafistole, embobine et rembobine, détaille et scrute; des personnages se forment et exécutent leur partition, leur machinerie lyrique.
Lui, l’autre, déguenillé, maîtrise l’art de la maladresse. Une tête de clown post-moderne au visage lassé.
Des chapeaux qui s’empilent, s’accrochent, s’envolent, s’emboîtent. Dans ses mains s’anime un ballet effréné, à la fois poétique et mécanique.
Entourés d’une clique de personnages fictifs – funambule, homme orchestre, acrobates…- ils s’acharnent à donner l’illusion d’un spectacle de cirque, tant dans son imaginaire que dans son émotion.