Partez en bonne compagnie fêter la mer et l’amitié : avec François Morel à la proue, l’humour est sur le pont, les chants de marins gonflent les voiles ! Feuilletant une vieille revue trouvée dans un vide-greniers, François Morel découvre les chansons d’un marin breton, Yves-Marie Le Guilvinec, disparu en mer en 1900. Sur scène, entouré d’Antoine Sahler, Romain Lemire, Amos Mâh et Muriel Gastebois, il prend le large et réhabilite à contre-courant une poésie joyeuse et populaire, dans un hymne à l’ivresse de l’air salé, à la liberté et aux excès !
avec François Morel, Romain Lemire, Antoine Sahler clavier, accordéon, guitare, percussion, trompette, chœur Amos Mah guitare, violoncelle, chœur Muriel Gastebois percussions, chœur décor Edouard Laug lumière Alain Paradis chansons Yves-Marie Le Guilvinec adaptées et réarrangées par François Morel, Gérard Mordillat et Antoine Sahler musique Antoine Sahler son Yannick Cayuela vidéo Camille Urvoy costumes Elisa Ingrassia direction technique Denis Melchers habilleuse Ève Le Trévédic affiche Frédéric Mei réalisation du décor Les Ateliers Jipanco et Cie remerciements Jean-Yves Crochemore
production Les Productions de l’Explorateur avec le soutien du Centre National de la Musique, du Théâtre du Vésinet et du Théâtre de l’Olivier – Scènes et Cinés, scène conventionnée Art en territoire et le partenariatd’Armorlux production déléguée Valérie Lévy assistée de Manon Pontais
“Avec « Tous les marins sont des chanteurs », François Morel a fait tanguer de bonheur le public de Vannes. Formidable François Morel qui, deux soirs de suite, à Vannes, aura fait chavirer de joie plus de 1400 spectateurs, avec sa conférence chantée sur Yves-Marie Le Guilvinec. Un marin breton pur beurre (salé), natif de Trigavou dans les Côtes d’Armor, disparu en mer sur son doris, à 30 ans. Loin du pathos, c’est avec humour, tendresse, dérision et bien sûr un grain de militantisme et de grivoiserie – sinon ce ne serait pas François Morel – que l’inclassable poète-humoriste-chanteur, entouré de sa bordée de copains, a entraîné le public dans ses délires fichtrement désopilants et ainsi redonné vie au marin, auteur de chansons oubliées. Plus pour longtemps ! A entendre le choeur des spectateurs, mêlé à celui du lycée Charles de Gaulle, reprendre avec enthousiasme « Tous les marins du monde sont des chanteurs », le tube a le vent en poupe !”
Le Télégramme, 8 décembre 2021
“Au Rex, jeudi 25 novembre 2021, la salle était bondée pour le spectacle Tous les marins sont des chanteurs, assuré par François Morel et ses complices de scène, Gérard Mordillat, Antoine Sahler, Amos Mah, et Muriel Gastebois, à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche). Les spectateurs ont été conquis, charmés. Ils y ont vu « un spectacle exceptionnel, fort et émouvant ». Les applaudissements ne laissaient d’ailleurs aucun doute sur l’appréciation du public.”
Ouest France, 28 novembre 2021
Après des études littéraires et un passage à l’École de la Rue Blanche (ENSATT), François Morel entame une carrière de comédien et entre dans la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Il joue dans Lapin-Chasseur, Les Frères Zénith, Les Pieds dans l’eau, Les Brigands, C’est magnifique, Les Précieuses Ridicules et il est Monsieur Morel dans Les Deschiens sur Canal + de 1993 à 2000. En 2000, il écrit et interprète Les Habits du dimanche mis en scène par Michel Cerda, en tournée dans toute la France pendant trois ans. Il joue en 2003 dans Feu la mère de Madame et Mais n’te promène donc pas toute nue de Georges Feydeau, mis en scène par Tilly, et l’année suivante au Théâtre du Rond-Point dans Le Jardin aux Betteraves de Roland Dubillard, mis en scène par Jean-Michel Ribes. Il crée le spectacle Bien des choses en juillet 2006 avec Olivier Saladin. Le livre du spectacle est sorti chez Futuropolis avec des illustrations de Pascal Rabaté et le DVD chez Polydor. Entre novembre 2007 et 2009, il joue Les Diablogues de Roland Dubillard avec Jacques Gamblin, au Théâtre du Rond-Point et en tournée, dans une mise en scène de Anne Bourgeois. Parce qu’il adore la chanson et le théâtre, il écrit en 2006 ses propres textes de chansons pour le spectacle Collection Particulière mis en scène par Jean-Michel Ribes au Théâtre du Rond-Point. Le disque et le DVD du spectacle sont sortis chez Polydor. Il demande à Juliette de le mettre en scène dans son concert Le soir, des lions, sur des musiques de Reinhardt Wagner et d’Antoine Sahler. Le spectacle, créé à La Coursive (La Rochelle) en février 2010, est joué au Théâtre du Rond-Point et en tournée. Le disque est sorti chez Polydor. TOUS LES MARINS SONT DES CHANTEURS Les Productions de l’Explorateur 9
Il met en scène en mai 2011 Instants critiques, un spectacle à partir des échanges entre Jean-Louis Bory et Georges Charensol, critiques emblématiques de la célèbre émission radiophonique Le Masque et la Plume, interprétés par Olivier Broche et Olivier Saladin. De novembre 2011 à janvier 2013, il est Monsieur Jourdain dans Le Bourgeois Gentilhomme mis en scène par Catherine Hiegel. En avril 2013, il crée à La Coursive (La Rochelle) La fin du monde est pour dimanche, mis en scène par Benjamin Guillard. Ce spectacle est joué 60 fois à la Pépinière dans le cadre de sa Carte Blanche qui réunit six spectacles (Instants Critiques, Hyacinthe et Rose, Bien des Choses, La fin du monde est pour dimanche, Le soir, des lions… et 22h22). En janvier 2016, il crée à La Coursive son troisième concert « La Vie (tire provisoire) », mis en scène par Juliette avec Antoine Sahler et trois musiciens. Le disque sort chez Jive Epic (Sony) puis dans une nouvelle version augmentée du Grand Livre du spectacle. François Morel reçoit en 2017 le Grand prix de l’Académie Charles Cros pour son album « La vie (titre provisoire) ». Il crée en mai 2018 son spectacle sur Raymond Devos « J’ai des doutes », au Rond-Point en décembre 2018 et à la Scala en novembre et décembre 2019, en tournée dans toute la France depuis. Pour cette pièce, il reçoit en 2019 le Molière du meilleur comédien dans un spectacle de théâtre public ainsi que le Prix Humour de la SACD. En novembre 2021, il crée « Tous les marins sont des chanteurs », une conférence chantée d’après les chansons de Yves-Marie Le Guilvinec avec Gérard Mordillat, Romain Lemire, Antoine Sahler, Amos Mah et Muriel Gastebois.
La ville de Sète lui demande un spectacle pour le centenaire de Brassens en octobre 2021. Et Universal publie le disque « Brassens dans le texte » avec Yolande Moreau.
On retrouve sur scène le bateau de Le Guilvinec… le théâtre (qui emprunte tout son vocabulaire technique aux marins) se transforme en chalutier, c’est un retour aux sources ?
François Morel : Peut-être ! Je dois faire un aveu, mon pied n’est guère marin. S’il y a un endroit où je ne suis guère utile, c’est bien sur un bateau. Alors que sur une scène de théâtre quelquefois je suis capable de faire preuve d’un certain esprit d’initiative. Je sais les mots qui portent malheur sur les bateaux et les scènes de théâtres, j’éviterai donc de les employer. S’il est question de pendu, il sera accroché non pas à une c…e mais à un lustre.
Vous découvrez les textes de Le Guilvinec à Saint-Lunaire, il est natif du coin… Vous célébrez le pays Breton ? Ou s’agit-il d’une fête universelle ?
François Morel : J’espère en effet que le spectacle ne s’adressera pas aux seuls Bretons ! On a toujours besoin d’un cadre pour raconter une histoire et là, pas de doute, le décor est armoricain. Beaucoup de noms de cités bretonnes sont évoqués : Saint-Malo, Languenan, Guingamp, Brest, Lorient, Ploubalay… Mais comme il sera question de retrouvailles et de séparations, de désir et d’attente, d’amour, d’amitié, de liberté, d’ivresse et de pêche à la morue, on évoquera forcément des thèmes qui concerneront j’espère à la fois les femmes et les hommes, les marins et les terriens, les gens d’ici et d’ailleurs. Nous tenterons de traverser les frontières, les paysages et les générations.
Y a-t-il beaucoup de mensonges ou d’ajouts dans Tous les marins sont des chanteurs… Le Guilvinec a-t-il seulement existé ? Ou s’agit-il d’une invention de Gérard Mordillat ? Et d’Antoine Sahler pour la musique ?
François Morel : Nous vous mènerions en bateau ?? Vous pensez qu’on irait inventer un personnage de toutes pièces pour le seul plaisir de raconter des histoires ? On ne serait pas les premiers, vous me direz. Vous connaissez la phrase de Boris Vian : « Cette histoire est vraie puisque je l’ai inventée ». Franchement, j’aurais pu être comme vous, dubitatif et circonspect, mais quand j’ai su que Gérard Mordillat, auteur d’essais extrêmement sérieux notamment sur l’économie et la religion faisait partie de l’aventure, il ne pouvait plus y avoir de doute sur l’existence même d’Yves-Marie Le Guilvinec qui est, il faut le dire, ce grand oublié océanique.
Vous rêviez de prendre la mer, de vous faire pêcheur breton ? Vous changez de peau ? Il vous complète comment et en quoi, ce Guilvinec ?
François Morel : Le Guilvinec ose aborder les sujets frontalement, ce que je ne sais pas toujours faire. Je prends souvent les choses en biais, j’emprunte des raccourcis qui rallongent, je fais des pas de côté… Généralement, Yves-Marie ne s’embarrasse pas de détours. Il prend les sujets à bras le corps : la pêche industrielle, le rapport aux naufragés. Il n’hésite pas d’une certaine manière à se faire chanteur engagé. Je suis plus un chanteur dégagé.
Qu’avez vous appris du monde d’aujourd’hui, de ces temps particuliers, au contact de la poésie de Le Guilvinec ?
François Morel : Yves-Marie, mort en mer à l’âge de 30 ans en 1900, parle du monde d’aujourd’hui. Il est volontiers visionnaire et souligne les ravages de l’industrialisation qui ne sont pas nés de la dernière pluie, la dernière pluie qui n’est pas spécifiquement bretonne puisque Thucydide en fait mention dans son fameux ouvrage « La guerre du Péloponnèse ».
Allez-vous échanger le cidre contre le tafia ?
François Morel : Jamais !
C’est encore la poésie populaire que vous défendez ici… Vous pensez qu’elle est en voie d’extinction ?
François Morel : La poésie est d’autant plus populaire qu’elle est mise en musique par Antoine Sahler et Amos Mah, l’un au piano, à la trompette, à l’accordéon, l’autre à la guitare et au violoncelle. Mais, dans le fond, je ne fais pas tellement des spectacles pour défendre quoi que ce soit, plutôt pour partager. Partager des émotions, des moments joyeux, mélancoliques ou tendres, selon ce qui vient…, pour se consoler aussi, se sentir vivant, être ensemble. Dans l’ambiance générale, je crois qu’il est bon de rester groupés. On est tous sur le même bateau.
PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE NOTTE




