Depuis dix ans, la voix grave d’Imany séduit les publics du monde entier, au rythme de compositions nourries de ses inspirations soul, folk et blues. Aujourd’hui, elle présente son projet Voodoo Cello, forme qui tient autant du spectacle que du concert. Entourée de huit violoncellistes, elle reprend et transforme des tubes incontournables qui ont jalonné l’histoire de la pop : de Radiohead à Cat Stevens en passant par Donna Summer, Nina Simone, Bob Marley… Un voyage mystique, une invitation à éveiller nos consciences et célébrer la puissance du féminin. Ensorcellement garanti au son de la voix et des cordes.
un spectacle conçu et arrangé par Imany chorégraphies Gladys Gambie, Thierry Thieû Niang création lumières Jérémy Bargues création des tenues Olivier Rousteing – Maison Balmain. Résidence de création au Théâtre des Sablons à Neuilly-sur-Seine.
production Les visiteurs du soir
France Info – Lundi 6 juin
https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/franceinfo/l-interview-culture/imany-ensorcelle-avec-sa-voix-et-ses-violoncelles-dans-son-nouvel-album-voodoo-cello_5183119.html
France Inter – Emission Pop N Co – Samedi 10 juin
43min18
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/pop-n-co/pop-n-co-du-samedi-11-juin-2022-4501103
Sud Ouest – Lundi 14 juin
https://www.sudouest.fr/gironde/ares/ares-imany-et-le-vaudou-des-violoncelles-11289920.php
« J’ai toujours aimé chanter, j’ai longtemps pensé que ce n’était pas pour moi ! »
Si Imany a trouvé sa voie sur le tard, la jeune fille née à Martigues et qui a grandi aux sons du hip-hop a depuis parcouru un bon bout de chemin, en prenant le temps de choisir le bon tempo. De premières parties en concerts sous son nom, elle aura su peaufiner son style, avant de coucher un premier EP, puis un album dans la foulée.
Ce sera en 2011 « The Shape Of A Broken Heart », un titre qui sonne comme le début d’une irrésistible ascension vers les sommets porté par un titre prémonitoire, « You Will Never Know ».
Plus de 500 000 disques écoulés, dont plus de la moitié en France, Imany a depuis tracé son sillon entre soul folk et blues rock. Sans forcer elle a su imposer son style, une mélancolie rageuse, une voix incomparable, des textes aiguisés sur l’expérience d’une vie. Celle d’une jeune fille pour qui tout n’était pas joué d’avance. Voilà peut-être pourquoi elle s’est choisi comme surnom un mot que l’on peut traduire par « foi » en swahili.
Sept ans et 600 concerts plus tard, son second album « The Wrong Kind Of War » resta fidèle au cap esthétique qu’elle s’était fixé : se jouer des frontières stylistiques. Le résultat fut un succès, qui l’installa définitivement au sommet. Plus de 400 000 albums vendus dans le monde, le disque certifié platine en France fut porté par le single « Don’t be so shy », numéro un de l’airplay et hit le plus streamé dans plus de 15 pays, qui a finalement rejoint le Hall of Fame de Shazam !
Si cet album traduit toujours mieux des intentions d’embrasser le monde dans sa diversité d’horizons musicaux, les textes interpellent tout à la fois la nature de l’Homme et interrogent la femme qu’elle est. « Etre artiste, c’est un privilège, un privilège qui vient avec des responsabilités. » Nul n’a oublié ses mots dits, lorsqu’Imany prit le micro entourée d’un choeur de gospel lors de la cérémonie des Victoires de la musique 2017. Les engagements civiques de l’artiste se révèlent non seulement à travers sa musique mais également via ses actions sur le terrain. Loin de se contenter de dénoncer, Imany choisit de mettre son nom au service de causes.
C’est ainsi qu’elle est notamment l’ambassadrice de l’association EndoMIND pour la lutte contre l’endométriose, une maladie qui frappe une femme sur dix en âge de procréer. « Ce n’est pas qu’une cause féministe, c’est une cause humaniste qui concerne nos mères, nos soeurs, nos femmes, nos collègues de travail, nos meilleurs amies à qui l’on nie le droit à une vie normale. » L’égalité des droits n’est pas l’unique combat citoyen qu’elle mène. L’équité des chances, le devoir de solidarité envers les exclus, en est un autre pour celle qui n’oublie pas d’où elle vient. Les enjeux sont multiples, et le défi de l’écologie n’est pas le moindre pour celle qui a bien conscience que la Terre tourne de moins en moins rond. Invitée par Patti Smith, Imany a ainsi participé à plusieurs concerts aux Etats-Unis, dans le cadre de Pathway to Paris, visant à mobiliser toutes les énergies contre le changement climatique.
« Le déni dans lequel on vit risque de tous nous enterrer ! Il faut se lever, se battre, ne pas tout accepter, tête baissée. »
« Voodoo Cello est un spectacle qui met en scène 8 violoncelles et une voix pour reprendre des titres emblématiques de la chanson pop. Sans aucun trucage ni artifice Imany réarrange des chansons connues du grand public et jette un sort aux violoncelles. Elle tord et transforme les titres pour leur donner une toute nouvelle lecture. Le spectacle s’empare de l’image d’une prêtresse vaudou, inventée de toute pièce et inspirée de cultures diverses. Cette prêtresse utilise son répertoire pour raconter son histoire. Voodoo Cello est le voyage mystique d’une femme aux pouvoirs magiques qui chante sa destinée. Le récit commence dans l’obscurité pour atteindre la lumière, mais pour se faire la prêtresse affronte ses démons, crée ses rituels et ses danses afin d’atteindre une sérénité intérieure.
Voodoo Cello est né entre deux tournées, deux bébés. C’est d’abord le désir de se mettre en danger, de sortir de ses habitudes, d’aller plus loin dans l’exploration artistique. Après une décennie et des centaines de dates à travers le monde dans une formation pop classique, il y avait une envie de s’exprimer autrement et avec les mots des autres. Le violoncelle est un instrument aux courbes féminines qui appellent au respect et à la douceur. C’est aussi et surtout l’instrument le plus proche de la voix humaine. Il a une très grande tessiture et permet d’aller très loin dans les arrangements. Lorsque l’on touche à la voix, on touche au divin.
Voodoo Cello a pour vocation de rendre le « divin » accessible et désacraliser la musique classique en invitant la musique pop avec ses propres codes à se réinventer, à se transformer.
Avec l’aide de Bob Marley, Bonnie Tyler, Hozier, Radiohead et tant d’autres artistes contemporains, Voodoo Cello veut faire tomber les barrières qui existent entre ces deux mondes. C’est un spectacle au caractère hybride et de fait il ne s’impose aucune limite.
Le son que produisent 8 violoncelles qui jouent en même temps a motivé l’envie d’écrire pour un octuor. Sentir 8 âmes vibrer dans un théâtre est quelque chose de très rare et de très précieux et donc de nécessaire. Nina Simone a dit : « It is an artist’s duty to reflect the times in which we are living » C’est le devoir de l’artiste de refléter les temps dans lesquels nous vivons Autrement dit un artiste est le conteur de son temps, de son histoire.
La prêtresse raconte son histoire de femme, son chemin et de cette manière elle raconte l’humanité. C’est un voyage personnel qui aspire à une révélation collective et avec de la chance l’éveil des consciences. »
IMANY


