Avec Le Jour se rêve, Jean-Claude Gallotta revient rôder du côté de Bethune Street, à Manhattan, où, dans les baies vitrées du studio de Merce Cunningham se reflétaient au début des années 80 ses espérances d’apprenti chorégraphe. Le voilà qui vient réinterroger sa danse accompagné par la musique de Rodolphe Burger.
Avec le triptyque rock (My Rock, My Ladies Rock, L’Homme à tête de chou), le diptyque danse-littérature (L’Étranger, Bonjour Tristesse), Jean-Claude Gallotta a fait dialoguer sa danse avec de grandes figures du siècle. Aujourd’hui, Le voilà qui vient réinterroger ses sources, sa source : l’abstraction. Mais une abstraction qui ne rejette pas la chair de la danse. « Deux épaules ou deux cuisses, ça se prend, ça se mord », disait Béjart.
Pour Le Jour se rêve, Jean-Claude Gallotta a donné rendez-vous à un musicien que les spectateurs de Malraux connaissent bien, Rodolphe Burger, explorateur de nouveaux espaces sonores, qui mêle le rock à la philosophie, Beckett à Johnny Cash, Büchner à Lou Reed…. Il a également donné rendez-vous à Dominique Gonzalez-Foerster, plasticienne, exploratrice des liens entre les arts, brouilleuse de pistes, qui viendra mettre les danseurs en costumes et en lumières. Composé de trois parties de vingt minutes chacune, entrecoupés de deux solos du chorégraphe, Le Jour se rêve veut être une chorégraphie du « présent sans impatience » qui puisera son intensité dans la pleine expérience du mouvement, du son et de l’image. Impatient de découvrir ce nouveau Gallotta !