À Albertville, un grand ballet mené par la prodigieuse Kaori Ito que l’on a vue comme interprète, entre autres, chez Angelin Preljocaj, Alain Platel, Philippe Decouflé, James Thierrée, Sidi Larbi Cherkaoui et au théâtre dans des mises en scène de Denis Podalydès et Guy Cassiers.

Japonaise d’origine et française d’adoption, la danseuse et chorégraphe
Kaori Ito est d’une créativité débordante. Pour sa nouvelle création, commandée par le Ballet national du Chili, elle s’intéresse au lien entre catastrophes naturelles et résilience des populations. Au Japon et au Chili, le danger permanent donne aux habitants une conscience aigüe de la valeur de la vie. Par la danse, Kaori Ito traduit en énergie ce constat : la terre est instable, au même titre que nos démocraties et nos libertés, jamais garanties. Il faut constamment se battre. « Quand j’ai découvert le Chili en 2012 j’ai été surprise par la force et l’énergie des gens à exprimer leur joie de vivre. Peut‑être parce que nous sommes conscients de la fragilité de la vie. C’est le beau paradoxe du Chili. Alors laissez‑nous flotter et danser jusqu’à la mort ! »