Hold Fast

Note d’intention

Inspirée par le KRUMP et son histoire, de sa naissance à son essor d’aujourd’hui, je vois dans cette danse une racine commune à la mienne. Ce bouillonnement intérieur, cette énergie prête à exploser, cette rage d’en être, continuer quoi qu’il advienne. Et surtout un sens au geste, une incarnation totale dans l’expression. J’ai le désir de replonger dans l’expression de la danse même, comme un retour à la source brute et profonde, guidés par le mantra « hold fast ». La répétition, l’acharnement, les croyances qu’on y met, la recherche inlassable du geste, l’abnégation s’impose pour se dépasser, connaître ses limites pour aller au-delà. S’acharner à rechercher le paroxysme des expressions, pour les comprendre, les assumer, les partager. Comment l’acharnement peut-il devenir positif et synonyme de persévérance et de courage ? Au-delà d’une notion physique, à quelles valeurs morales, éthiques, croit-on pour pouvoir tenir ? Et tenir quoi ? L’autre, la vie, nos passions ? Toujours dans ma recherche de convocation de l’hybridité, je souhaite instiller cette curiosité joyeuse de rencontrer la différence. Même si on a 2 langages différents, nous pouvons aller dans la même direction. Il s’agit de faire de l’autre un allié, d’avoir une main pour soi, une main pour l’autre. Grâce à une énergie vertueuse, Hold Fast introduira une introspection collective au sujet de nos propres inspirations, de l’authenticité et de la confiance envers de possibles alliés ainsi qu’envers nos capacités.

Marion Alzieu

Marion Alzieu

Chorégraphe, Danseuse interprète

Après un travail d’interprète auprès d’Emanuel Gat, Jasmin Vardimon, Salia Sanou, Hervé Chaussard, Amala Dianor, Serge Aimé Coulibaly, Chiara Taviani, Marion crée le solo «Ceci n’est pas une femme blanche», et fonde, dans le même temps, la compagnie Ma’. Son solo tourne en Europe, au Moyen Orient et en Afrique, pendant près de 9 ans, et reçoit plusieurs distinctions dans différents concours internationaux. C’est en 2018 que Ma’ s’ancre en Savoie et que Marion commence un réel travail de territoire, d’action de médiation auprès de différents publics et de structuration de la compagnie Ma’. En 2018, elle est invitée à chorégraphier le défilé pour l’ouverture de la Biennale de la Danse de Lyon, pour la ville de Villeurbanne avec les Ateliers Frappaz. En 2019, sa troisième pièce, le duo « W » , voit le jour, avec le musicien franco-burkinabé Michael Avron. Pour 2 saisons, de 2021 à 2023, le Dôme Théâtre d’Albertville l’invite en tant qu’artiste associée. C’est l’occasion pour elle de créer sa première pièce de groupe « Si c’est une fille » en 2022. Elle oriente également sa démarche sur des terrains multiples et nouveaux en créant une performance pour les musées « UNE » , et une performance pour les espaces montagnards « Alttaï ». En 2024, elle crée « Hold Fast » dialoguant avec le danseur de KRUMP Mickaël Florestan. Sa recherche se situe dans le geste même toujours en dialogue direct avec une forme nouvelle pour elle. L’hybridité est au cœur de sa démarche. En plus de ses créations, il lui tient à cœur de mener des ateliers auprès de publics variés et de formations à la scène.

Mickaël Florestan

Danseur interprète KRUMP

Originaire de l’île de la Réunion, il se forme à Bordeaux au centre de formation de la Compagnie Révolution. C’est à ce même moment que le KRUMP devient sa danse de prédilection. Aujourd’hui, il continue à participer à des battles, et travaille au sein de plusieurs compagnies : DADR, collectif du Lion, Mourad Merzouki. Dans le même temps, il intervient régulièrement pour des cours et ateliers (conservatoire de Laval notamment). Mickaël intègre la Compagnie Ma’ en 2024 pour la pièce Hold Fast.

La compagnie Ma’

Fondée par Marion Alzieu, la compagnie Ma’ est basée à Chambéry (France). Elle y développe et expérimente une gestuelle de danse en dialogue constant avec d’autres formes d’art, de cultures, de styles. L’hybridité est son point de départ d’inspiration. En se reliant à l’actualité et la richesse de son expérience d’interprète, Marion met en danse pour exprimer une harmonie profonde de nous-mêmes, une alchimie entre nous et notre environnement. Plusieurs questionnements l’animent : qu’est-ce qui nous est nécessaire pour survivre dans les évolutions rapides de nos sociétés ? Comment garder sa propre identité et ses racines dans ces changements ? Comment rester en lien à notre corps physique ?