4,7% de Liberté
La Cordonnerie / Métilde Weyergans – Samuel Hercule
théâtre
9 ans +
Jeune public
1:15
€ 12 / 8 réduit / 8 carte malraux
JE 07 NOV 19:00
VE 08 NOV 20:00
JE 07 NOV 14:30
VE 08 NOV 14:30
Axelle et Axel forment un brillant couple de statisticiens. Ils mènent une vie 100% paisible dans une maison nichée dans la montagne. Sans enfant, ils sont famille d’accueil et la vie est douce. Jusqu’au jour où débarque Blanquette, une adolescente qui échappe définitivement à toute statistique. S’ensuit une série de mystérieuses disparitions… La Cordonnerie, revient pour la troisième fois à Chambéry avec cette fois une libre digression autour de La Chèvre de Monsieur Seguin . Point d’animal à cornes dans l’histoire, mais le conte revisité à mi-chemin entre polar et road movie, le tout servi par une jolie bande d’acteurs. Un malicieux frisson de liberté.
Métilde Weyergans et Samuel Hercule mise en scène
Artistes associés
Louis Albertosi, Andréas Chartier, Lucie Garçon, Fanny Godel-Reche, Garance Malard, Lucas Martini jeu
Timothée Jolly et Mathieu Ogier musique originale
Sarah Delaby-Rochette assistanat à la mise en scène
Justine Baron, Léa Tilliet scénographie
Thelma Dimarco-Bourgeon, Valentine Issanchou régie de production costumes
François Geslin, Louen Poppé création et régie son
Mathilda Bouttau , Arthur Chauvot création et régie lumière
Frédéric Soria construction
Pierrick Corbaz, Sébastien Dumas régie générale et plateau
Anaïs Germain et Caroline Chavrier production, administration
-
Production La Cordonnerie, L’Ensatt
Coproduction Le Volcan – Scène nationale du Havre ; Théâtre de la Ville – Paris ; Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines –scène nationale
Avec le soutien du Ministère de la Culture / DRAC Auvergne-Rhône-Alpes ; de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
Édito
Manger le fruit défendu, ouvrir le petit cabinet interdit, être encore au bal à minuit, partir gambader dans la montagne alors que le loup rôde : depuis la nuit des temps, la transgression et la liberté sont omni-présentes dans la littérature et la mythologie. Aujourd’hui, dans un monde qui prône plus que jamais le contrôle et la norme, on peut s’interroger : la liberté est-elle un fruit rare que peu d’entre nous parviennent à croquer ? Alors qu’il est tellement rassurant d’avoir un cadre, une feuille de route, quels sont les ressorts qui nous permettront de sortir des sentiers battus, de prendre les chemins de traverse sans pour autant nous mettre en danger ? 4,7% de liberté est une fable moderne, un huis clos décalé qui suit les destins de deux statisticiens confrontés au hasard et à l’inexplicable. Face à de jeunes gens assoiffés de liberté et de curiosité, leurs certitudes vont être mises à rude épreuve et les murs risquent bien de trembler dans leur petite maison bâtie sur une microfaille sismique, métaphore d’un monde instable et mouvant. Face à l’incroyable série de disparitions qui les touchent, Axelle et Axel ne comprennent plus rien… Comment peut-on rationnellement expliquer cet incroyable enchainement de chaines de causalité ? Faut-il se résoudre à parler de «loi des séries», ou pire de hasard ? Auraient-ils quelque chose à se reprocher ? À la radio, dans la presse, sur Internet, les chiffres sont partout. Pour quelles raisons avons-nous besoin de quantifier la nature, les phénomènes économiques, les pratiques sociales ? Pourquoi cherche-t-on à mesurer l’intelligence, les états dépressifs, ou la possession de balle de l’équipe de France à l’Euro 2020 ? Est-ce que ces probabilités, ces statistiques doivent nous aider à faire des choix ? Ne faudrait-il pas lâcher du lest, et jeter aux orties les filtres mentaux qui guident nos vies ? Laisser de la place à la surprise, aux aléas, à l’inconnu ? Comme le diraient (en chœur) Axelle et Axel : « Il y a du prévisible dans l’imprévisible et de l’imprévisible dans le prévisible et c’est bien ça le problème ! » Jean-Paul Sartre pourrait leur répondre que la liberté consiste à choisir entre plusieurs possibilités et à en assumer les conséquences. C’est ce que fait Blanquette dans La chèvre de Mr Seguin, dont l’ombre planera bien souvent sur notre histoire. Elle fait un choix et accepte d’en payer fièrement le prix. Ici, dans cette libre digression, nous nous interrogerons sur la prise de risque, sur l’aventure, sur ce qu’on appelle la liberté… Des notions qui évoluent
quand on les envisage à travers les yeux de tel ou tel personnage. Une fois de plus, tout est une question de point de vue, une interrogation en permanence au cœur de notre travail. Lorsque Laurent Gutmann nous a proposé de devenir marraine et parrain de la 82e promotion de l’Ensatt, nous nous sommes demandés comment envisager cet engagement. Comment transmettre quelque chose à tous ces jeunes artistes en devenir ? Comment créer une expérience qui serait enrichissante pour eux comme pour nous ? C’est ainsi qu’est née l’idée de les intégrer à notre processus de création, de faire un spectacle avec eux, puis d’emmener ce spectacle en tournée. C’est cette expérience que nous allons mener avec 4,7% de liberté et c’est une chose enthousiasmante et excitante
pour nous de nous confronter à une nouvelle façon de travailler, à de nouveaux horizons dramaturgiques…
Métilde Weyergans & Samuel Hercule
La Cordonnerie
Avril 2003. Après avoir passé du temps à voyager, avoir été comédienne et journaliste, avoir croisé la route de Jean Périmony, Chantal Ackerman ou André Grégory, Métilde Weyergans travaille depuis quelques mois pour la Quinzaine des réalisateurs, une des sections parallèles du festival de Cannes. Elle est en charge de la sélection des courts métrages, ce qui l’amène à découvrir « Le principe du canapé » réalisé par Samuel Hercule (sans doute un pseudo, se dit-elle). Lui n’a jamais été journaliste, mais après une formation d’acteur dans le cadre d’un compagnonnage avec la compagnie Les Trois-Huit à Lyon sous les regards de Sylvie Mongin-Algan et Elisabeth Macocco, il a créé aux côtés du compositeur Timothée Jolly des premiers spectacles légers et atypiques, musicaux et cinématographiques. Les répétitions avaient lieu dans l’arrière-boutique d’une Cordonnerie de la presqu’île de Lyon, le nom de la compagnie était trouvé… Bref, le court métrage est sélectionné, et c’est le début d’une longue histoire… Réunis par le cinéma, c’est ensemble qu’ils continueront à explorer et à perfectionner une écriture théâtrale contemporaine et novatrice : le ciné-spectacle, une performance mêlant théâtre, musique et cinéma. Ils travaillent ensemble à quatre mains, réinventent et se réapproprient des contes, adaptent des monuments du théâtre ou des figures mythiques de la littérature : Hamlet et Roméo et Juliette de Shakespeare, Frankenstein de Mary Shelley, Don Quichotte de Cervantès, Blanche-Neige ou encore Hansel et Gretel des frères Grimm. Métilde Weyergans et Samuel Hercule sont artistes associés à Malraux scène nationale Chambéry Savoie.
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