Moby Dick

Yngvild Aspeli

14 ans +

1:20

25 / 12 réduit / 8 –15 ans / 18 carte malraux

ME 16 OCT 20:00

JE 17 OCT 20:00

espace malraux

grande salle

Ce Moby Dick est du grand art ! Petite fille de marin, la metteuse en scène norvégienne Yngvild Aspeli est habitée, depuis toujours, par ce monstre de la littérature. L’expédition baleinière du Pequod et la folie destructive de son capitaine Achab, obsédé par l’extraordinaire cachalot blanc, sont reconstituées sur scène par sept comédiens, des projections vidéo et plus de cinquante marionnettes aux tailles hors normes. Ce spectacle vertigineux, véritable expérience physique, nous entraîne sur les immensités marines de Nantucket jusqu’aux îles Marquises, à la découverte des profondeurs de l’océan et des affres de l’âme humaine.

LA PRESSE EN PARLE

« Et le chef-d’œuvre est renouvelé par la mise en scène, les décors, les projections vidéo, les trois musiciens sur scène, les sept marionnettistes et la cinquantaine de marionnettes, au moins aussi grandes que nature, et toutes plus extraordinaires les unes que les autres. »

Pieuvre.ca, Sophie Jama

D’après l’œuvre d’Herman Melville
Yngvild Aspeli
mise en scène

Alexandre Pallu, Alice Chéné, Laëtitia Labre, Maja Kunsic, Daniel Collados Blaso, Andreu Martinez Costa, Scott Koehler /Viktor Lukawski – en alternance jeu et manipulation
Guro Skumsnes Moe, Ane Marthe Sørlien Holen, Havard Skaset musique

Yngvild Aspeli, Pierre Devérines, Sarah Lascar, Daniel Collados, Alice Chéné, Viktor Lukawski, Maja Kunsic, Andreu Martinez Costa création et écriture
Polina Borisova, Yngvild Aspeli, Manon Dublanc, Sebastien Puech, Elise Nicod fabrication marionnettes
Elisabeth Holager Lund scénographie
Xavier Lescat et Vincent Loubière lumière
David Lejard-Ruffet vidéo
Benjamin Moreau costumes
Raphaël Barani son

Marine David technique lumière
Pierre Hubert technique vidéo
Damien Ory technique son
Benjamin Dupuis technique plateau
Benoît Seguin assistanat mise en scène (tournée)
Pierre Tual assistanat mise en scène (création)
Pauline Thimonnier dramaturgie
Claire Costa direction production et diffusion
Anne-Laure Doucet et Gaedig Bonabesse administration
Noémie Jorez production et diffusion

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Production Plexus Polaire

Coproduction Nordland Teater, Mo I Rana – Figurteatret i Nordland (Nordland Visual Theatre), Stamsund – Groupe des 20 Théâtres en Ile-de-France – Lutkovno gledališče Ljubljana / Ljubljana Puppet Theatre – Comédie de Caen CDN – EPCC Bords 2 scènes, Vitry-le-François -TJP CDN Strasbourg- Grand Est – Festival Mondial des théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières – Le Manège, scène nationale – Reims – Le Théâtre – Scène conventionnée d’Auxerre – Le Mouffetard, Théâtre des arts de la Marionnette, Paris – Les 2 Scènes, Scène Nationale de Besançon – MA scène nationale – Pays de Montbéliard – Le Sablier, Centre national de la marionnette – Ifs/Dives-sur-Mer – Le Théâtre Jean Arp, scène conventionnée de Clamart, La Maison/Nevers scène conventionnée Art en territoire, Nevers – Théâtre Romain Rolland, scène conventionnée d’intérêt national de Villejuif – Le Bateau Feu, Scène nationale de Dunkerque – With a support for multilingual diversity by Theatre de Choisy-le- Roi/Scène Conventionnée d’intérêt national art et création pour la diversité linguistique, in cooperation with PANTHEA, Teater Innlandet, Hamar, POC, Alfortville 

Avec le soutien de Kulturrådet / Arts Council Norway, DGCA Ministère de la Culture, DRAC et Région Bourgogne Franche Comté, Fond for lyd og bilde, Conseil Général du Val de Marne, Département de l’Yonne, La Nef Manufacture d’utopies, Pantin.

Yngvild Aspeli

Yngvild Aspeli, directrice artistique de Plexus Polaire, développe un univers visuel qui donne vie aux sentiments les plus enfouis. Les marionnettes de taille humaine sont au cœur de son travail. Mais la double présence de l’acteur-marionnettiste, la musique, la lumière et la vidéo, participent à la création d’un langage étendu pour servir et communiquer l’histoire.

 

 

Note d’intention

Mon grand-père était marin.

Il avait une femme nue tatouée sur son bras. De lui, je garde en mémoire comme une odeur de poisson et de sel, de goudron et de tabac. Un portrait enfumé construit à partir des histoires que ma mère me racontait à son sujet. Notre maison était remplie d’objets étranges, ramenés de ses voyages : Un hippocampe séché, un éléphant sculpté en bois d’Inde, des tasses de porcelaine chinoises révélant des portraits de femmes à la lumière, un bébé crocodile empaillé… Mon grand-père venait d’une île sur la côte ouest de la Norvège, un petit port rempli de navires et de langues étrangères, de pêcheurs, de marins et d’enfants attendant le retour de leurs pères. Un paysage de vent et de femmes debout scrutant l’horizon, priant l’océan qu’il leur ramène leurs hommes à la maison. Des visages usés et salés, des mains calleuses et des églises avec des bateaux suspendus à leur plafond dans l’espoir d’une protection. Un cimetière, si aride et rocheux, qu’il fallait le remplir avec la terre qui servait comme ballast sur les navires qui venaient acheter le poisson séché et salé, pour pouvoir enterrer les morts. Mes ancêtres sont donc enterrés avec de la terre provenant du Portugal. La mer nous relie. Cette créature à l’humeur changeante qui embrasse les continents et dessine des lignes invisibles reliant les différentes terres du monde. Qu’on l’insulte, qu’on le loue, l’océan vit selon ses propres règles immuables. Nous sommes fascinés par sa beauté éblouissante et effrayés par sa violence sans pitié. Face à lui, nous sommes tous égaux, infiniment petits face à cette force de la nature. 

 

Personne ne saisit cette bataille entre l’homme et la nature comme Hermann Melville dans Moby Dick. Une ancienne baleine blanche et un capitaine qui dirige son navire vers la destruction. Une confrérie d’hommes rugueux dans un bateau en équilibre sur la surface d’une profondeur infinie du monde sous-marin. Face à l’immensité de la mer, les grandes questions de l’existence se soulèvent dans le coeur humain. Moby Dick raconte l’histoire d’une expédition baleinière, mais c’est aussi l’histoire d’une obsession, et une enquête sur les inexplicables mystères de la vie. La simple histoire d’un voyage en mer prend une autre dimension à travers le récit captivant et irrésistible de Melville, et nous emmène dans une plongée vertigineuse à l’intérieur de l’âme humaine. Moby Dick est un livre vers lequel on revient, encore et encore, pour à chaque fois découvrir une nouvelle idée.

 

Il est captivant, drôle et rempli d’une étrange sagesse. Je souhaite traduire ce grand livre dans une pièce de théâtre visuel. Avec sept acteurs, une cinquantaine de marionnettes, des projections-vidéos, un orchestre englouti et une baleine grandeur nature, j’aimerais mettre en scène ce magnifique monstre de la littérature.

Yngvild Aspeli

Prochainement