Cassandre avait reçu le don de Prophétie et la malédiction de ne jamais être crue… Yann Frisch imagine un personnage partageant cette même tragédie : un clown, mangeur compulsif de bananes, un brin fou, un brin enfant, un brin clochard. Le clown est une créature. Un phénomène. Un être pour qui le spectateur peut ressentir de l’empathie, de la compassion, même si nous savons bien, qu’au fond, rien de tout cela n’est vrai. Car c’est un clown. Et les clowns n’existent pas. Drôle et tragique à la fois, le clown est pourtant là, bien campé dans son univers, face aux spectateurs, sûrs de rire grâce à lui, avec lui et de lui. Dans sa logique tout cela est bien réel. Il voudrait qu’on le croie, mais… pouvons-nous le croire ? Yann Frisch imagine le parcours de son personnage tel une tragédie grecque et nous entraîne dans un spectacle sensible, bouleversant et magique.
à l'origine
Le Syndrome de Cassandre est une expression tirée de la mythologie grecque. Cassandre avait reçu le don de Prophétie et la malédiction de ne jamais être crue.
Aujourd’hui nous appelons des « cassandres » ceux qui annoncent les malheurs, dont on cherche à étouffer la parole car elle dérange … oubliant que dans la mythologie, toutes les prédictions de Cassandre se sont réalisées …
En 2010, une improvisation en public a donné lieu à une expérience et prise de conscience pour Yann Frisch qui a marqué la naissance du Syndrome de Cassandre :
Grimé en clown, un personnage arrive dans la salle et alerte le public d’un feu qui est en train de se propager en coulisses. La situation est grave, le public doit sortir.
Bien sûr, personne ne bouge, quelques rires fusent, mais aucun doute sur la véracité de cette menace ne plane.
Ce qu’il dit ou fait n’est pas crédible, car c’est un clown.