Désespéré et ruiné, un meunier décide de vendre sa fille au Diable contre une rivière d’or. Au prix de ses mains, cette jeune fille pure parvient à s’échapper. Inspiré d’un conte des frères Grimm, ce film nous plonge dans un univers sensoriel dans lequel les dessins à l’aquarelle d’une beauté rare s’animent avec habilité. Primé au dernier festival du film d’animation d’Annecy.
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un remarquable film d'esquisses et de couleurs
“La jeune fille sans mains”, présenté à l’ACID, est un film d’animation minimaliste brossé en trois en coups de pinceaux, entre l’estampe et le spectacle de lanterne magique.
Adapté d’un conte éponyme peu connu des frères Grimm, où il est question d’un meunier, de sa fille vertueuse et d’un diable tentateur (qui offre d’incommensurables richesses en échange de cette dernière, mais ne parvient jamais à la faire vraiment sienne), La jeune fille sans mainsentre certes dans la catégorie du film d’animation, quoiqu’en un sens fort large. Si le label existait, on parlerait plus volontiers dans le cas présent de film de superposition, de peinture, d’esquisse. Le dessin ici est conservé dans la belle sauvagerie de son geste : visages en trois coups de pinceau, formes ébauchées…