Pour Aristote, Nietzsche ou Rousseau, les seules pensée valables venaient en marchant. Le déroulement du pas et du paysage étaient nécessaires à l’élaboration de la pensée.
Les installations visuelles et sonores d’Eric Vernhes, artiste new-média, explorent le lien entre mouvement du corps et psyché sur la base des images issues de trois déambulations : les vacances d’une famille anonyme des années 70, une promenade en forêt et une excursion urbaine.
La lumière fossile des films super8 est décomposée et recomposée pour générer une nouvelle partition visuelle et musicale; le bruissement de la forêt sollicite les souvenirs latents d’un promeneur pour créer une narration improbable; un paysage urbain ordinaire laisse entrevoir une nature synthétique idéalisée.
Des ces déambulations, celle du visiteur de l’exposition est la plus importante.
Il y pensera longtemps.
